Les relations entre la France et l’Azerbaïdjan sont marquées par différents aspects, politiques, économiques et culturels. Mais elles sont aussi influencées par des enjeux géopolitiques, notamment en raison du conflit du Haut-Karabakh entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
La France a été l’un des premiers pays à reconnaître l’indépendance de l’Azerbaïdjan.
Les relations diplomatiques entre la France et l’Azerbaïdjan ont été établies après son indépendance en 1991. Ella a joué un rôle actif dans le processus de paix concernant le conflit du Haut-Karabakh, en tant que co-président du Groupe de Minsk de l’OSCE, aux côtés des États-Unis et de la Russie. Ce conflit a souvent été une source de tensions dans les relations bilatérales, notamment en raison du soutien de la France à l’Arménie.
Les deux pays ont développé des relations économiques, avec des échanges commerciaux dans divers secteurs, notamment l’énergie, les infrastructures et la technologie. La France a toujours été un partenaire commercial important pour l’Azerbaïdjan, qui exporte principalement du pétrole et du gaz.
Il existe également des échanges culturels entre les deux pays, avec des initiatives visant à promouvoir la langue française et la culture française en Azerbaïdjan, ainsi que des événements culturels organisés en France.
Les relations ont été parfois tendues…
Les relations ont été parfois tendues, notamment en raison des déclarations politiques et des positions prises par la France sur le conflit du Haut-Karabakh. Des incidents diplomatiques ont eu lieu, notamment des critiques de la France envers les actions militaires azerbaïdjanaises. Le régime d’Ilham Aliyev, président depuis 2003, est souvent qualifié d’autocratique, et son pays, riche en ressources naturelles comme le pétrole et le gaz, a renforcé ses échanges avec l’Europe, notamment en réponse aux sanctions contre la Russie. Ce contexte crée une dynamique ambiguë entre Bakou et Paris, qui semble peu réactive face aux critiques que l’Azerbaïdjan adresse à la France, notamment à travers ses territoires d’Outre-mer et en Corse. Cela suscite donc des inquiétudes en Nouvelle-Calédonie.
Un traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan…
Ce conflit a été particulièrement intense en 2020. Un cessez-le-feu a été négocié en novembre 2020 grâce à la médiation de la Russie, mais des discussions sur un traité de paix formel ont continué par la suite.
Des pourparlers ont eu lieu en 2021 et 2022, avec l’objectif de stabiliser la situation et de résoudre les questions territoriales et de sécurité. En 2023, des avancées ont été faites vers un accord de paix, bien que la situation reste complexe et fragile, avec des tensions persistantes entre les deux pays.
Le 13 mars dernier, une annonce a été faite concernant la signature imminente d’un traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Selon le communiqué, cela pourrait transformer le Sud-Caucase en une région de paix et de coopération, avec des frontières ouvertes pour le bénéfice des populations locales.
Cependant, cet accord semble désavantageux pour l’Arménie, qui devra abandonner le Haut-Karabakh, une région historiquement liée à son identité chrétienne. De plus, l’Arménie est contrainte d’accepter la création d’un « corridor de Zanghezour », facilitant une connexion entre l’Azerbaïdjan et la Turquie, un allié stratégique.
Bien qu’aucune date précise n’ait été fixée, pourrait potentiellement changer la donne. Si la paix est effectivement établie, cela pourrait réduire les justifications d’Azerbaïdjan pour ses actions anti-françaises, notamment en Nouvelle-Calédonie.