Un processus de négociation en cours
Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a conclu sa deuxième séquence de négociations en estimant qu' »un accord est possible« , tout en reconnaissant que des divergences majeures persistent. Une troisième séquence est prévue le 29 avril, avec pour objectif de parvenir à un compromis global.
Les points de tension
Plusieurs sujets sensibles émergent des rares déclarations officielles :
– Le respect des trois référendums (2018-2022) confirmant le maintien dans la France, ligne rouge pour les loyalistes
– La notion de « trajectoire vers l’indépendance », inacceptable pour les non-indépendantistes
– La question du corps électoral, moins conflictuelle que prévu mais toujours épineuse
Une méthode de travail inédite
La négociation alterne séances plénières et bilatérales, permettant d’aborder progressivement les sujets. Les observateurs notent :
– Une déclaration commune signée par toutes les parties, première depuis le début du processus
– Un document de travail confidentiel circulant entre les délégations, dont le contenu fait l’objet de vives spéculations
– La poursuite des échanges en visioconférence jusqu’au retour du ministre
Calendrier et enjeux
Le timing serré pose question :
– Initialement prévu pour fin mars, un accord en avril permettrait des élections provinciales début 2026
– Sans accord, des élections pourraient être organisées rapidement avec le corps électoral actuel
– Le budget 2025, adopté de justesse, montre les difficultés de gouvernance en l’absence de consensus
Perspectives économiques et sociales
La crise économique amplifie l’urgence d’une solution politique :
– Situation préoccupante dans le secteur du nickel, malgré des signes de reprise
– Détérioration des conditions sociales pour une partie de la population
– Attentes fortes quant à l’accompagnement économique de l’État en cas d’accord
Si les conditions d’un compromis existent (statut fédéral évoqué, période de transition envisagée), les obstacles restent nombreux. La capacité des indépendantistes à obtenir un mandat de négociation et la volonté réelle des parties de faire des concessions détermineront l’issue du processus.