Une troisième séquence de négociations prévue fin avril
Sonia Backès, présidente de la province Sud et cheffe de la délégation loyaliste, a fait le point sur l’avancée des discussions concernant l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Alors que le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, vient de conclure une deuxième séquence de négociations de quatre jours, une troisième est prévue le 29 avril.
Des progrès, mais des divergences persistantes
Backès a souligné que des avancées ont été réalisées, bien que les positions initiales restent éloignées. Les loyalistes insistent sur le respect des trois référendums ayant confirmé le maintien dans la France, tandis que les indépendantistes défendent une « trajectoire inéluctable » vers l’indépendance. La question du corps électoral, bien que moins conflictuelle que prévu, demeure un sujet sensible.
Une méthode de travail souple
La méthode adoptée, alternant séances plénières et bilatérales, a été jugée efficace par Backès. Elle permet, selon elle, d’aborder les sujets progressivement, en tenant compte des limites des mandats respectifs. Cependant, la délégation indépendantiste n’aurait pas encore de position arrêtée sur certains points clés.
Un calendrier serré
Si un accord était trouvé fin avril, il devrait être soumis à une réforme constitutionnelle, puis à l’approbation des Calédoniens via une consultation. En cas de rejet, le processus repartirait à zéro. En parallèle, la question des élections provinciales, initialement prévues pour novembre 2025, reste en suspens. Un report est possible en cas d’accord, tandis que leur organisation rapide s’imposerait dans le cas contraire.
Urgences économiques et sociales
Backès a également évoqué la détérioration de la situation économique, annonçant des mesures ciblées pour les patentés, les jeunes et les familles en difficulté. Dans le secteur du nickel, des signes encourageants ont été notés, avec des progrès sur le dossier de la reprise de Prony Resources et la relance attendue des mines de la SLN.
Les loyalistes prévoient d’organiser des réunions d’information dans les semaines à venir, en attendant la reprise des négociations. L’enjeu reste de taille : parvenir à un compromis acceptable par toutes les parties, dans un contexte de défiance persistante et de pressions économiques croissantes.