Samuel Hnepeune, membre du gouvernement calédonien en charge des affaires maritimes, des infrastructures portuaires, de la formation professionnelle et de la valorisation des ressources naturelles, a récemment détaillé ses projets et constats lors d’un entretien.
Retour au gouvernement
De retour au sein du 18ᵉ gouvernement après une expérience à Paris, Samuel Hnepeune souligne l’importance des dossiers qui lui sont confiés, notamment la formation professionnelle, qu’il considère comme essentielle pour la jeunesse. Il évoque un taux alarmant de déscolarisation dès 13 ans et un flux annuel de 800 jeunes sans qualification sur le marché du travail. Un projet de « Presqu’île des Savoirs » vise à centraliser les formations et services dédiés à l’insertion, en partenariat avec la mairie de Nouméa.
Transports : défis aériens et maritimes
Concernant le transport aérien domestique, il reconnaît des tensions autour du transfert d’Aircal et plaide pour une mutualisation des coûts entre compagnies, tout en anticipant une hausse des prix due à l’énergie et aux infrastructures. Pour le maritime, le renouvellement urgent du navire Betico et l’étude de solutions alternatives (ferry ou navire rapide) sont prioritaires, avec une nécessaire coordination entre provinces.
Modernisation portuaire
Le port autonome de Nouméa fait l’objet d’une stratégie incluant l’achèvement du quai 8, le développement d’une « ville portuaire » ouverte sur la mer et l’accueil de navires scientifiques ou de croisières. Des investissements privés et des financements européens sont envisagés pour des projets estimés à plusieurs milliards.
Recherche et environnement
Un « livre blanc » de la recherche est en préparation pour structurer les initiatives locales, avec un focus sur des domaines prometteurs comme les microalgues. Le moratoire de 50 ans sur l’exploitation des fonds marins suscite des réserves : Samuel Hnepeune craint des impacts sur la pêche et prône une exploration raisonnée.
Contexte financier et perspectives
Malgré les contraintes budgétaires, il mise sur des dossiers solides pour mobiliser des financements (AFD, Europe) et insiste sur l’attractivité économique, via les infrastructures aéroportuaires et portuaires. En conclusion, il rappelle l’urgence d’accords politiques pour éviter un « chaos » socio-économique, soulignant le rôle clé des secteurs structurants dans l’emploi et la création de richesse.