La Cour d’assises de Nouvelle-Calédonie ouvre une session exceptionnelle pour examiner cinq dossiers particulièrement graves, allant du meurtre conjugal aux violences sexuelles sur mineur.
Meurtre conjugal aux Portes-de-Fer (23 mai)
Une femme comparaît pour le meurtre de son compagnon survenu le 19 octobre 2019. Selon l’accusation, lors d’une violente dispute dans leur appartement, l’accusée aurait porté un coup de ciseaux au sternum de la victime, provoquant une hémorragie interne mortelle. Bien que libre sous contrôle judiciaire, elle encourt 15 ans de réclusion pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner« .
Vengeance mortelle à Kaala-Gomen (15-16 mai)
Un homme est jugé pour l’assassinat d’un jeune en 2020. L’accusé, persuadé que la victime lui avait volé des plants de cannabis, l’aurait poursuivi avant de lui tirer dessus à bout portant avec un fusil. « La Cour devra évaluer la proportionnalité de cet acte de vengeance« , précise le dossier judiciaire. L’auteur présumé, initialement en détention, comparaîtra libre sous contrôle judiciaire.
Viol collectif remontant à 16 ans (13-14 mai)
Deux hommes font face à des accusations de viol en réunion commis en 2007 mais révélés seulement en 2016. « L’affaire est restée sous silence jusqu’à ce que la victime brise le tabou« , souligne l’avocat général. Un des accusés ne comparaîtra pas, étant sous mandat d’arrêt.
Pédocriminalité en famille d’accueil (21-22 mai)
Un quinquagénaire est jugé pour le viol répété d’un enfant de 7 ans placé sous sa garde entre 2015 et 2020. L’enquête avait débuté après la découverte de fichiers pédopornographiques sur son ordinateur. L’accusé, déjà connu des services de cybercriminalité, est actuellement détenu au centre pénitentiaire du Camp-Est.
Viols conjugaux répétés (19-20 mai)
Un homme risque 20 ans de réclusion pour des viols répétés sur sa compagne entre 2015 et 2020. Le parquet met en avant « un climat de domination et de terreur » dans ce dossier de violences conjugales. Placé d’abord sous contrôle judiciaire, l’accusé a finalement été incarcéré en détention provisoire.
Cette session exceptionnelle de la Cour d’assises s’annonce comme l’une des plus chargées de l’année, avec des affaires mettant en lumière les violences intrafamiliales et sexuelles qui touchent le territoire.