L’Union nationale pour l’indépendance (UNI) a réaffirmé sa position lors d’une conférence de presse tenue dans les anciens locaux du camp indépendantiste au centre-ville de Nouméa. Les dirigeants du mouvement ont exprimé leur volonté de poursuivre le dialogue politique tout en maintenant leur objectif d’accession à la souveraineté.
Une déception mesurée après l’échec du conclave de Deva
Jean-Pierre Djaïwé, Adolphe Digoué et Victor Tutugoro ont unanimement regretté l’absence d’accord lors des dernières négociations. « Il n’est pas facile de trouver une solution politique qui réconcilie deux visions d’avenir à l’opposé l’une de l’autre« , a concédé Jean-Pierre Djaïwé, chef du groupe UNI au Congrès.
Les responsables indépendantistes ont cependant salué la méthode de travail du ministre des Outre-mer Manuel Valls, qui selon eux « a réussi à mettre tout le monde autour de la table« .
La souveraineté-partage, seule voie possible
L’UNI considère la proposition de souveraineté en partenariat avec la France comme « la seule voie possible« . Jean-Pierre Djaïwé a vivement critiqué les attaques des loyalistes contre le ministre Valls, qualifiant leurs arguments de « mauvaise foi« , particulièrement concernant les supposés désaccords avec l’Elysée.
« L’histoire a changé de camp« , a déclaré le leader indépendantiste, estimant que les référendums organisés dans le cadre de l’Accord de Nouméa ne marquaient pas la fin du droit à l’autodétermination.
Poursuite des négociations et appel au référendum
L’UNI propose plusieurs pistes pour sortir de l’impasse :
1. Poursuite des discussions avec Calédonie Ensemble et l’Eveil océanien
2. Reprise du dialogue avec les loyalistes sur la base des « consensus partiels »
3. Opposition aux élections provinciales avant un accord global
4. Organisation d’un référendum pour trancher entre fédéralisme et souveraineté-partage
« L’Etat doit prendre acte qu’il existe un consensus entre une partie importante des délégations sur le sujet« , a insisté Jean-Pierre Djaïwé, tout en reconnaissant une « divergence entre les intérêts de l’Etat et ceux qui en Nouvelle-Calédonie sont pour le maintien au sein de la République française« .
Perspectives
L’UNI souhaite que Manuel Valls reste en charge du dossier calédonien et appelle à une reprise rapide des négociations. Le mouvement indépendantiste maintient sa position que toute solution doit s’inscrire dans une dynamique de souveraineté, tout en reconnaissant la nécessité d’une transition en partenariat avec la France.