Un procès emblématique pour viols aggravés
La cour d’assises de Nouvelle-Calédonie examine ce mercredi 21 et jeudi 22 mai 2025 le cas d’un quinquagénaire accusé d’avoir commis des viols répétés sur un enfant dont il avait la garde en tant que famille d’accueil. Les faits remontent à la période 2015-2020, alors que la victime n’était âgée que de 7 ans lors de son placement.
Des révélations fortuites lors d’une enquête parallèle
L’affaire a émergé de manière inattendue dans le cadre d‘une enquête sur du contenu pédopornographique. « L’accusé avait été repéré via son adresse IP pour téléchargement illégal« , précise l’avocat général Philippe Faisandier. « L’investigation a permis de découvrir ces viols systématiques que le prévenu, actuellement en détention provisoire, reconnaît intégralement.«
Un contexte aggravant
Le prévenu, aujourd’hui âgé d’une cinquantaine d’années, est poursuivi pour :
– Viols sur mineur de moins de 15 ans
– Abus d’autorité en qualité de tuteur légal
– Période particulièrement longue (5 ans) d’agressions
Ces circonstances aggravantes pourraient lui valoir jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle, peine maximale encourue pour ce type d’infraction.
Un système de protection en question
Ce procès intervient alors que le dispositif de placement familial fait l’objet d’un examen minutieux. Plusieurs questions se posent :
– Comment ces viols ont-ils pu perdurer cinq ans sans être détectés ?
– Quels contrôles étaient exercés sur cette famille d’accueil ?
– Existe-t-il d’autres victimes potentielles ?
Déroulement judiciaire
Il s’agit de l’avant-dernier dossier examiné lors de cette session d’assises. La cour devrait entendre :
– Les déclarations de l’accusé
– Le témoignage des enquêteurs ayant découvert les faits
– Les analyses des experts psychiatres
– Les réquisitions du parquet
Le procès suscite une vive émotion dans la communauté calédonienne, particulièrement sensible aux questions de protection de l’enfance. Les associations de défense des droits des enfants suivent attentivement les débats, espérant que ce cas conduise à un renforcement des dispositifs de contrôle des familles d’accueil.
Ce verdict, attendu dans les prochains jours, pourrait faire jurisprudence en matière :
– D’évaluation des familles d’accueil
– De suivi des enfants placés
– De détection précoce des situations à risque
La décision de la cour sera particulièrement scrutée pour son impact potentiel sur le système de protection de l’enfance en Nouvelle-Calédonie.
Sources : DPASS, Droit des enfants, SOS Ecoute, NC1ère/SM/CM – Mai 2025