Mercredi. 22 mai. J’ai lu le journal.
C’était lourd.
Très lourd.
Un parent d’accueil a été condamné pour viol sur mineur.
Silence. Malaise.
À Tahiti, même horreur. Même douleur.
Bref. L’actualité, parfois, donne envie de tout fermer.
Mais au milieu de ça, y’a une pièce de théâtre.
Sur le harcèlement scolaire. Et le suicide.
C’est pas léger. Mais c’est utile.
Parce qu’en parler, c’est déjà lutter.
Heureusement, y’a eu aussi des bonnes nouvelles.
À Koné, l’épicerie solidaire a rouvert.
Pas un supermarché. Mais un super projet.
Et les cours de musique ont repris.
Les gamins rejouent du ukulélé. C’est pas grand-chose. Mais c’est déjà ça.
Le Haut-Commissaire est passé en province Nord.
Il a serré des mains. Pris des photos. Écouté des doléances.
Et rien n’a changé. Enfin, pas tout de suite.
Côté politique ?
Y’a une proposition de loi pour modifier le corps électoral.
Avant les Provinciales.
Certains applaudissent.
D’autres crient à la trahison.
Ambiance.
Et pendant ce temps, au Mont-Dore, Élizabeth est élue maire.
Oui, encore. Elle est toujours là.
Mais à l’hôpital, y’a pas assez de personnel.
Les soins deviennent un parcours du combattant.
Pas assez de bras. Trop de besoins.
Bref. Faut pas tomber malade.
Heureusement, la culture tient bon.
Y’a des ateliers de tressage.
Des classes qui parlent langue kanak.
Des enfants qui apprennent à dire qui ils sont.
Pas sur TikTok. Dans la vraie vie.
En résumé :
Des faits graves. Des enfants blessés.
Mais aussi des gens qui soignent, qui enseignent, qui transmettent.
Et un territoire qui, entre deux drames, cherche encore à rester debout.
Bref.
C’était le jeudi 22 mai.