Alors que la Nouvelle-Calédonie entame la généralisation des compteurs communicants pour l’électricité et l’eau, certains usagers expriment des craintes quant à leur impact sur la santé, la sécurité et la vie privée. Ces inquiétudes, déjà observées en métropole lors de l’installation des compteurs Linky, sont prises au sérieux par les autorités et les opérateurs locaux.
Une obligation réglementaire bien encadrée
Conformément à une décision du gouvernement calédonien, tous les compteurs d’électricité devront être remplacés par des modèles communicants d’ici au 30 juin 2026. Pour l’eau, ce sont les communes, en collaboration avec la Calédonienne Des Eaux (CDE), qui pilotent le déploiement. Les principaux gestionnaires – EEC, ENERCAL et CDE – affirment que les technologies utilisées respectent les normes les plus strictes en matière de sécurité et de protection des données.
Santé et ondes : pas de risque avéré
L’UFC Que Choisir Nouvelle-Calédonie s’est récemment exprimée pour rassurer les consommateurs :
« À ce jour, aucune preuve scientifique ne permet d’établir un danger pour la santé humaine. Les compteurs communicants émettent bien moins d’ondes que nos téléphones portables ou nos box Wi-Fi. »
Les opérateurs rappellent également que les données transmises sont cryptées, anonymisées et sécurisées, conformément aux exigences de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI).
Protection des données : quelles garanties ?
Les informations collectées par ces compteurs sont envoyées automatiquement et quotidiennement, sans intervention humaine. Elles ne contiennent ni nom, ni adresse, ni coordonnées bancaires. Les gestionnaires n’y ont accès que pour établir les factures, et ne peuvent en aucun cas les utiliser à d’autres fins.
Risque d’incendie : une inquiétude infondée ?
Certains usagers redoutent que les nouveaux compteurs augmentent les risques d’incendie. Les opérateurs se veulent rassurants :
« Ces compteurs ne présentent pas plus de danger que les anciens modèles. Le seul risque potentiel provient d’un mauvais serrage des câbles, ce qui fait déjà l’objet de protocoles stricts lors de l’installation. »
Peut-on refuser l’installation ?
Techniquement, oui. Mais ce choix entraîne un surcoût lié aux relevés manuels, alors que la pose des compteurs communicants est gratuite (ou incluse dans le prix de l’eau selon les communes). L’UFC Que Choisir NC souligne que ce refus n’a « pas d’intérêt particulier pour l’usager », d’autant que ces nouveaux équipements offrent plusieurs avantages.
Des bénéfices concrets pour les consommateurs
Au-delà des polémiques, les compteurs communicants simplifient le quotidien :
– Mise en service plus rapide
– Relevés automatiques (fin des estimations)
– Détection des fuites d’eau ou des surconsommations
– Offres tarifaires mieux adaptées
L’UFC Que Choisir NC, tout en restant vigilante, estime que cette transition, si elle est bien menée, représente une avancée utile pour tous. L’association invite les consommateurs à s’informer auprès de leur fournisseur ou directement via :
📧 [email protected]
📞 +687 28 51 20