En visite en Nouvelle-Calédonie un an après les émeutes de mai 2024, François-Xavier Bellamy dresse un constat alarmant mais déterminé : le territoire est profondément meurtri par une crise économique, sociale et institutionnelle. Selon lui, les violences ont laissé un traumatisme durable et ont renforcé une défiance généralisée au sein de la société calédonienne.
Bellamy insiste sur l’origine de la crise : une minorité violente refusant le processus démocratique, notamment les trois référendums sur l’indépendance, qui ont tous exprimé un rejet clair de cette option. Il juge indispensable de respecter ces résultats et s’oppose fermement à l’idée d’un quatrième référendum ou d’une « indépendance-association », qu’il qualifie de trahison démocratique.
Le député affirme que la priorité doit être donnée au redémarrage économique, à la sécurité, à la santé et à l’éducation, et non aux débats institutionnels sans fin. Il appelle à reconstruire l’unité calédonienne autour de la reconnaissance mutuelle des communautés, sans pour autant confondre cela avec l’indépendance, qu’il juge être une fausse question.
Sur le plan sécuritaire, il affirme que l’État doit garantir la paix et que céder à la violence en changeant les règles serait une erreur grave. Il alerte également sur les ingérences étrangères, notamment celles de l’Azerbaïdjan, qui selon lui sapent la souveraineté démocratique.
Sur le plan institutionnel, il défend une réforme du statut calédonien dans la France, en garantissant l’unité du territoire tout en renforçant la subsidiarité, notamment au niveau communal et provincial. Bellamy affirme que la Nouvelle-Calédonie doit avoir un avenir français, européen, et pleinement respecté dans sa dignité.
Enfin, face aux voix politiques divergentes (RN, LFI, gouvernement), il défend la clarté de la ligne des Républicains, se disant fier d’une parole sans ambiguïté, fidèle aux référendums et aux aspirations des Calédoniens. « Il n’y a rien d’inéluctable », conclut-il. « L’avenir se construit avec courage, et il se construira en France. »