Le ministre de la Culture demande des contrôles bio plus stricts et une présence militaire renforcée sur la ligne frontalière
Une frontière terrestre vulnérable au cœur du Pacifique
Le ministre papou de la Culture et du Tourisme, Belden Namah, a exprimé de vives inquiétudes au Parlement concernant la sécurité sanitaire et militaire le long de la frontière terrestre entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) et l’Indonésie. Unique en son genre dans le Pacifique, cette frontière exposerait le pays à de sérieux risques en raison de l’absence de contrôles efficaces.
Des contrôles bio insuffisants et une surveillance militaire lacunaire
En soutien à un projet de loi sur la biosécurité présenté par le ministre de l’Agriculture, John Boito, Namah a dénoncé le manque de postes de quarantaine et de contrôles assurés par l’Autorité nationale de quarantaine agricole (NAQIA). Il estime que des denrées alimentaires et des plantes en provenance d’Indonésie sont introduites sans vérification adéquate, augmentant le risque de maladies affectant les cultures et produits locaux.
Namah a également critiqué l’usage inefficace des forces de défense (PNGDF) et de la police, concentrées sur les véhicules entrants plutôt que sur de véritables patrouilles frontalières. Il a insisté sur une meilleure répartition des rôles : à la NAQIA les inspections, aux militaires la sécurisation des frontières.
Un appel à l’action pour protéger l’agriculture et la souveraineté
Le député de Vanimo-Green, circonscription frontalière avec l’Indonésie, a souligné que le vote de lois ne suffit pas : une application rigoureuse sur le terrain est essentielle. Il appelle à une approche cohérente et à des ressources accrues pour garantir l’intégrité territoriale et sanitaire du pays.
Namah soutient fermement la nouvelle législation sur la biosécurité, tout en appelant à une vigilance renforcée et une réelle présence sur le terrain pour faire face aux défis transfrontaliers.