La première étape du recensement en Nouvelle-Calédonie, menée par l’INSEE, s’est achevée avec un taux de réponse satisfaisant. 92 % des foyers ont participé, dont 88 % ont rempli l’intégralité des questionnaires. Les 8 % restants se répartissent entre des réponses partielles (4 %) et des non-réponses (4 %), dues principalement à des absences prolongées ou des difficultés de contact.
Une participation encourageante malgré quelques défis
Les refus purs sont très minoritaires, précise Jean-Philippe Routhier, chargé de mission. La plupart des non-réponses concernent des personnes difficiles à joindre en raison de leurs horaires ou de déplacements.
Une mobilisation collective pour surmonter les réticences
Cette année, les agents recenseurs ont rencontré plus de méfiance qu’auparavant, notamment en raison du contexte post-émeutes de 2024. Pour faciliter leur travail, certaines mairies ont envoyé des élus ou des gardes-champêtres en accompagnement.
Un ancien agent nous a confié qu’en 2019, on l’invitait souvent à boire un café. Cette fois, il a dû négocier longuement avant d’entrer
La période de collecte a été légèrement prolongée, une pratique courante, mais qui a permis d’améliorer les résultats grâce à l’engagement des partenaires locaux (mairies, médias) et des agents recenseurs.
Extrapolation des données manquantes et prochaines étapes
Les 4 % de foyers non recensés feront l’objet d’une estimation statistique, basée sur les caractéristiques des logements voisins et des répondants tardifs.
C’est comme un sondage politique : on extrapole à partir d’un échantillon représentatif
Les premiers chiffres, attendus fin juillet, porteront sur la population municipale et totale par commune. Ces données détermineront notamment les dotations aux collectivités via le Fonds intercommunal de péréquation (FIP).
Un long travail de traitement avant les analyses détaillées
Après la publication des chiffres globaux, 450 000 feuilles devront être scannées et vérifiées.
Certains questionnaires sont pliés, agrafés… Il faut tout retranscrire pour éviter les erreurs
Les analyses thématiques (équipements des logements, flux migratoires) ne seront disponibles qu’à partir de 2026.
Un recensement financé intégralement par l’État
L’opération, d’un coût estimé entre 400 et 450 millions de francs, est entièrement prise en charge par l’INSEE. La Nouvelle-Calédonie bénéficie d’un recensement plus fréquent que les standards internationaux (tous les 5 ans contre 10 ans en Europe).
Rendez-vous fin juillet pour les premiers résultats, qui éclaireront notamment l’évolution démographique depuis les événements de 2024.