Je me suis levé.
Le ciel était gris.
Comme les finances du pays.
Le Congrès a examiné le compte administratif.
Résultat ? 33 milliards de pertes.
Un taux d’endettement à 320 %.
Mais tout le monde a voté pour.
Même ceux qui râlaient.
À Népoui, le site minier a été bloqué.
Encore une histoire de contrat de gardiennage.
La SLN a dit : « On va tous couler. »
J’ai fermé la fenêtre.
Les fonctionnaires, eux, ont vu leurs avancements gelés.
Le syndicat a crié à l’injustice.
Le gouvernement a dit :
« Faut faire des économies. »
Personne n’a ri.
Le général Matteo est parti.
Cérémonie au Haut-Commissariat.
Émotion. Uniformes. Bises.
Son remplaçant s’appelle Haouchine
Les baleines sont revenues.
Les opérateurs ont eu leur formation.
On a parlé de distance, de vigie,
et de ne pas foncer sur les cétacés.
Pas comme sur les CRS.
L’ADIE a fêté ses 25 ans.
14000 entreprises créées grâce à des microcrédits.
Dont « Les gâteaux de Lili ».
Pendant les émeutes, elle faisait des gâteaux.
Maintenant, elle croule sous les commandes.
Comme les finances publiques,
Mais en sucré.
Au Mont-Dore, l’événement Handicapable a commencé.
500 élèves. Ateliers. Fauteuils. Job dating.
Et des graines semées pour demain.
Pas de clash, pas de feu. Juste de l’humain.
À Blaise Pascal, c’était la journée des métiers.
Les lycéens ont parlé médecine, RH et scènes de crime.
Une fille veut devenir légiste.
Ça m’a rassuré. Elle a un plan.
À Palau, les Mini-Jeux ont commencé.
Les Cagous ont nagé. Sous la pluie.
Mais avec le sourire.
Et peut-être une médaille au bout.
Bonne nouvelle : le carburant baisse.
De quelques francs. Juste assez pour faire le tour du rond-point.
Bref.
C’était lundi.
Le pays prend l’eau.
Mais les baleines sont là.
Et Lili vend des gâteaux.