Une controverse circule sur TikTok et d’autres réseaux sociaux : des internautes affirment que la pilule contraceptive est aussi dangereuse que le tabac ou l’alcool, se basant sur un classement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 2005. Cette désinformation repose sur une mauvaise interprétation : seules les pilules combinées (œstrogène-progestatif) sont classées dans le groupe 1 des substances cancérogènes par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), contrairement à la mini-pilule (progestatif seul), classée en groupe 2B (« peut-être cancérogène »). Le risque relatif de cancer du sein augmente de 20-30 % avec la pilule combinée, mais le risque absolu reste faible (de 11 % à environ 14 % sur une vie). Les autorités sanitaires françaises appellent à vérifier les informations pour contrer ces rumeurs.
Une mauvaise interprétation du classement de l’OMS
En 2005, le CIRC de l’OMS a classé les pilules combinées (œstrogène-progestatif) dans le groupe 1 des substances cancérogènes, en raison d’un risque accru de cancers du sein, du col de l’utérus et du foie. La mini-pilule (progestatif seul) est, elle, dans le groupe 2B, indiquant un risque non confirmé, selon le CIRC (2007). Cependant, « être dans le groupe 1 ne signifie pas que les risques sont équivalents », précise un rapport du CIRC. Le tabac cause 30 % des cancers en France, l’alcool 8 %, contre moins de 1 % pour les pilules combinées, selon l’Institut National du Cancer (INCa) (2023). Les réseaux sociaux amplifient cette confusion, exagérant le danger de la pilule.
Les risques réels des contraceptifs oraux
Les pilules combinées augmentent le risque relatif de cancer du sein de 20-30 %, soit un passage d’un risque absolu de 11 % à environ 14 % sur une vie, selon l’INCa. Ce risque diminue après l’arrêt de la pilule. En revanche, les pilules combinées réduisent les risques de cancers de l’ovaire et de l’endomètre. La mini-pilule, moins étudiée, présente un risque encore plus faible. « Les bénéfices et risques doivent être évalués avec un médecin », indique l’OMS (2023). L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande un suivi médical pour choisir la contraception adaptée. Cette désinformation sur les réseaux sociaux peut dissuader les femmes de consulter, nuisant à leur santé.
Combattre la désinformation sur les réseaux sociaux
Les autorités sanitaires françaises encouragent la vérification des informations auprès de sources fiables, comme l’OMS ou l’INCa, et le signalement des contenus trompeurs sur cybermalveillance.gouv.fr.
Les rumeurs sur les réseaux sociaux doivent être confrontées aux données scientifiques.
déclare un porte-parole de l’INCa, cité par Le Monde (2024). Les utilisateurs sont invités à consulter des professionnels de santé pour des informations fiables sur la contraception. Dans un monde où TikTok et autres plateformes influencent les perceptions, une vigilance accrue est cruciale pour protéger la santé publique des fausses alertes.
@lenna.vivasPetite rectification : NON LA PILULE N’EST PAS AUSSI NOCIVE QUE LA CIGARETTE ET L’ALCOOL, le risque est moindre et mon soutien à toutes les femmes qui souffrent d’endométriose (on sait que vous n’avez pas le choix) 🫂 Ils existent plusieurs types de pilule et des « moins pires » renseignez-vous auprès d’un professionnel de santé 🫶🏼