Macron reprend la main avant le retour aux négociations
Les discussions calédoniennes reprennent à Bougival, mais le décor a déjà changé. En coulisses, le président de la République a recadré ses propres émissaires. Manuel Valls et François Bayrou, initialement perçus comme des figures ouvertes à des compromis flous, ont été, selon plusieurs sources, “alignés” par Emmanuel Macron. Message clair : il n’est plus question de laisser flotter les interprétations.
L’option de l’indépendance pleine et entière retirée du jeu
C’est un tournant majeur. L’hypothèse d’une “pleine souveraineté” a été discrètement mais fermement écartée par l’Élysée. En d’autres termes, la Nouvelle-Calédonie ne deviendra pas un État indépendant dans un avenir proche. Ce recentrage s’inscrit dans une volonté présidentielle de clore définitivement la phase référendaire, tout en affirmant la continuité de la France dans le Pacifique.
Emmanuel Macron a été limpide : il ne fera pas l’impasse sur les trois référendums déjà organisés, y compris celui du 12 décembre 2021, boycotté par les indépendantistes. Il s’agit là d’un signal politique fort, destiné autant aux partenaires loyalistes qu’aux indépendantistes tentés par une relecture de l’histoire institutionnelle.
Pas de solution imposée, mais des lignes rouges claires
Pour autant, aucune solution n’a encore été actée. L’Élysée veut se laisser du temps. Les discussions reprennent à Bougival dans un cadre apaisé, mais les lignes rouges sont désormais connues : la France restera en Nouvelle-Calédonie, le processus des trois référendums est considéré comme abouti, et l’indépendance pleine n’a plus la faveur du sommet de l’État.
Reste à savoir si ce nouveau cadrage suffira à débloquer les négociations ou s’il renforcera la frustration d’une partie du camp indépendantiste. Les prochains jours seront décisifs.