Le 5 juillet 2025, le Général François Haouchine a officiellement pris le commandement de la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie, succédant au Général Nicolas Matthéos. La cérémonie, tenue sur le parvis de la mairie de Dumbéa, s’est déroulée en présence d’autorités militaires, administratives, judiciaires et civiles. L’événement, marqué par des honneurs au drapeau, une revue des troupes et la remise de décorations à des gendarmes pour leur courage et leur dévouement, a culminé avec la transmission solennelle du drapeau de commandement à Haouchine. Cette passation intervient après les émeutes de 2024, qui ont causé 14 morts, dont deux gendarmes, et des dégâts estimés à 262,53 milliards XPF, selon des sources officielles. Dans un contexte sécuritaire tendu, ce changement marque une étape clé pour l’archipel.
Une cérémonie protocolaire à Dumbéa
Le 5 juillet 2025, la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie a organisé une cérémonie officielle à Dumbéa pour officialiser l’arrivée du Général François Haouchine, nommé par décret du 30 juin 2025. Succédant au Général Nicolas Matthéos, en poste depuis juillet 2022, Haouchine, ancien conseiller auprès du préfet de police de Paris et commandant du groupement du Cher, prend la tête des 700 gendarmes du territoire. La cérémonie, tenue sur le parvis de la mairie, a suivi un protocole strict : honneurs au drapeau, revue des troupes, et remise de décorations à six gendarmes pour leur engagement lors des émeutes de 2024. « Cette passation illustre la continuité du service public », a déclaré un officier présent, reflétant l’importance de l’événement pour les institutions locales.
Un commandement face aux défis post-2024
Le Général Haouchine, âgé de 53 ans, prend ses fonctions dans un contexte marqué par les émeutes de 2024, déclenchées le 13 mai 2024, qui ont nécessité le déploiement de 3 000 gendarmes, dont des renforts mobiles, pour rétablir l’ordre. Ces violences ont causé 14 décès, dont ceux des gendarmes Nicolas Molinari et Xavier Salou, honorés lors d’une cérémonie le 15 mai 2025. « Les gendarmes sont essentiels pour garantir la paix », illustre un habitant de Nouméa, exprimant l’attente d’une sécurité renforcée. Avec des dégâts estimés à 262,53 milliards XPF, la crise a révélé des défis sécuritaires majeurs. Haouchine, fort de son expérience, devra répondre à l’émergence de nouvelles formes de délinquance, comme l’a noté son prédécesseur, tout en consolidant la confiance des Calédoniens.
Une gendarmerie tournée vers l’avenir
La prise de commandement du Général Haouchine s’inscrit dans une volonté de renforcer la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie, qui couvre également Wallis-et-Futuna. Après les 47 casernes attaquées en 2023-2024, des mesures sont prévues pour sécuriser les infrastructures. Le budget 2025 de la gendarmerie, fixé à 1 312,65 milliards XPF, soutiendra ces efforts, malgré des réserves limitées. Selon le haut-commissaire Jacques Billant, la cérémonie de Dumbéa symbolise l’engagement de l’État pour la sécurité du territoire. « Nous espérons une action ferme pour stabiliser la région », confie une commerçante de Dumbéa, reflétant les attentes locales. Ce commandement, prévu pour environ trois ans, devra répondre aux défis sécuritaires tout en préparant la gendarmerie à de nouvelles missions.