Unité stratégique dans le ciel du Pacifique. Le Japon et États-Unis mobilisent 300 avions pour l’exercice Reforpac
Une démonstration aérienne de grande ampleur dans le Pacifique
L’exercice Reforpac, lancé conjointement par l’US Air Force et la Force aérienne japonaise, mobilise plus de 300 appareils jusqu’au 4 août. Les manœuvres couvrent une large zone : Hawaï, Guam, le Japon et l’espace aérien international. C’est une première à cette échelle pour un exercice américain dans le ciel japonais.
Les F-35, F-15 et F-2 japonais participent aux opérations aux côtés d’avions américains, dans un contexte de tensions croissantes avec Pékin. L’objectif affiché : tester la logistique de guerre, la coordination inter-bases et la réouverture de pistes en situation de conflit.
Un signal clair face à la Chine
L’exercice Reforpac est lu par de nombreux analystes comme une riposte stratégique à l’activisme militaire chinois dans la région. Pour la première fois en juin, la Chine a déployé deux porte-avions simultanément dans le Pacifique ouest. Washington et Tokyo entendent répondre par une démonstration d’unité et de puissance.
Le général Nakatani, ministre japonais de la Défense, a salué un entraînement « avancé » permettant de renforcer la capacité de réaction conjointe et la stabilité régionale.
Reforpac, nouveau pilier de la dissuasion indo-pacifique
L’exercice s’inscrit dans la doctrine américaine de projection de puissance dans l’Indo-Pacifique, visant à sécuriser les routes commerciales et contenir les ambitions maritimes chinoises. Guam, Hawaï et le Japon forment les trois points d’un triangle stratégique désormais plus activement mobilisé.
Tokyo confirme son engagement croissant aux côtés des États-Unis. L’importance donnée à Reforpac signale une volonté commune d’anticiper les menaces et de s’adapter aux nouveaux standards du combat aérien multi-domaines.