L’accord de Bougival à l’absentéisme scolaire en passant par le ras-le-bol de la vie chère, les auditeurs ont dressé un réquisitoire sans filtre contre la situation actuelle. Une parole populaire, libre et précieuse.
Accord de Bougival
L’accord de Bougival cristallise les tensions. Et dans cette méfiance généralisée, des voix appellent à ne pas se résigner :
Il faut lire l’accord, le comprendre, et surtout aller voter. Le peuple a encore le dernier mot.
nuance une auditrice.
Vie chère : quand l’inflation frappe à la porte du frigo
C’est l’autre sujet qui revient avec insistance : la flambée des prix.
Le riz, les pâtes, même la sardine à 180 francs… c’est devenu un luxe !
Le fameux “bouclier prix” sur 120 produits ?
Un coup de com’, une rustine sur une jambe de bois.
20 % des ménages les plus modestes paient trois fois plus cher que les autres
rappelle un auditeur, reprenant les chiffres de La Dépêche. Et ce n’est pas seulement une question d’étiquettes :
Soit tu fais 30 bornes pour payer moins cher, soit tu raques près de chez toi… et dans tous les cas, tu perds.
Dans ce contexte, des initiatives citoyennes émergent : une auditrice évoque la création d’une “épicerie solidaire” au Mont-Dore Sud, refusée par la banque alimentaire faute de cadre administratif adapté.
On veut juste vendre du riz à 50 francs, pour aider. Mais personne ne veut nous soutenir.
L’école en panne et les profs aux abonnés absents
Deux semaines sans cours de sport au collège de Kaméré, tous les profs absents !
dénonce un auditeur excédé. Derrière l’anecdote, une exaspération profonde :
Ils sont payés à rien foutre, qu’ils laissent leur place aux jeunes du pays.
Une auditrice va plus loin :
Le niveau à l’école est faible, l’encadrement est bancal, surtout dans le public. Et on continue comme si de rien n’était.
L’école calédonienne devient le révélateur d’un mal plus vaste : le sentiment d’abandon.
Communautarisme, haine et discours dangereux
Un auditeur dérape :
On va continuer à vous brûler.
Un autre répond, excédé :
Arrêtez de vous victimiser, les Kanaks ont aussi leurs entreprises. Ils bossent, ils avancent, ils font pas de bruit mais ils bossent !
Cette séquence montre la tension sourde, mais aussi la maturité d’une grande partie des intervenants.
La Nouvelle-Calédonie appartient à ceux qui se lèvent, qui s’entraident, qui bâtissent
martèle un auditeur.
Stop aux divisions, on doit faire front.
Le besoin d’unité : vivre ensemble ou s’effondrer
L’émission se termine sur une note inattendue :
Tricotons ensemble un pull-over pour nous protéger du froid, de la misère, de l’incertitude
dit un auditeur-poète. Un autre rappelle :
Le caillou, on l’a choisi, on s’y bat, on s’y entraide.
La conclusion est claire :
On peut débattre, on peut être en désaccord, mais si on ne tricote pas ensemble l’avenir, on court à la catastrophe.
Cette émission résonne comme un avertissement. Les Calédoniens veulent comprendre, être écoutés, agir. Ils réclament des réponses, du respect et surtout un cap clair.