À Bougival, Bichou n’a pas apposé sa signature. Mais il a participé. Jusqu’au bout. Aujourd’hui, il se tait. Pourquoi ?
Bichou était là. Il a tout couvert. Mais il ne veut pas qu’on le sache.
Il n’a pas signé. C’est vrai. Son nom n’est pas sur la page.
Mais il était bien à Bougival. Présent lors des discussions, actif jusqu’au dernier moment, au cœur des échanges qui ont mené à l’accord du 12 juillet 2025 sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Et ce que racontent les coulisses est sans appel : Bichou a tout vu, tout validé. Mais aujourd’hui, il se tait.
Car si son nom n’est pas dans la liste des signataires, sa présence, elle, ne fait aucun doute. Il était dans la salle. Il a participé aux décisions. Il a validé. Il a couvert.
Et ce silence, aujourd’hui, sonne comme une tentative de se soustraire à la responsabilité politique de ce qui a été validé. Sauf que le silence, lui aussi, finit par parler.
Quand les autres hésitaient, Adolphe Digoué a tranché
Dans les dernières heures avant la signature officielle, les débats étaient vifs. Plusieurs figures du FLNKS, dont certains proches de Bichou, se posaient des questions. Signer ou non ? Jusqu’où aller ?
C’est Adolphe Digoué qui a tenu la ligne. Il a rappelé à tous que l’engagement pris depuis plusieurs mois devait aller jusqu’au bout. « On ne recule plus maintenant. » Il a forcé chacun à assumer, dans l’unité. Et même ceux qui ne signeraient pas officiellement ont accepté que cela se fasse.
Bichou, selon plusieurs sources internes, n’a pas été mis à l’écart. Il n’a pas été surpris. Il a simplement choisi de ne pas apparaître.
Un choix politique calculé ?
Pendant que le Palika et Tjibaou assument, Bichou s’efface
Depuis le retour à Nouméa, les critiques fusent. L’accord est attaqué par une partie des militants indépendantistes. Mais certains leaders, eux, montent au front. Le Palika s’exprime. Emmanuel Tjibaou défend la ligne. Ils savent que ça grince, mais ils parlent.
Bichou, lui, se tait.
Pas de post. Pas d’interview. Rien. Il laisse les autres s’exposer. Il se fait oublier. Comme s’il n’avait rien à voir avec l’accord. Comme si sa présence à Bougival n’avait jamais existé.
Mais les témoins sont là. Les archives aussi. Et la vérité est simple : même sans signer, Bichou a été jusqu’au bout.
Il a tout couvert. Et aujourd’hui, il se cache.