Gaston, médecin bactériologiste, succombe en 1917 à une peste contractée à Nouméa lors d’une mission pour un vaccin. Décoré de la Légion d’honneur, il laisse un héritage durable avec le CHT Gaston-Bourret, aujourd’hui au Médipôle de Dumbéa.
Un destin au service de la science
Né en 1875 dans les Alpes-Maritimes, Gaston excelle en médecine tropicale à l’Institut Pasteur. Après des missions au Sénégal, en Indochine et sur le front de 1914-1918, où il gagne la Croix de guerre et la Légion d’honneur, il arrive à Nouméa en février 1917. Chargé du laboratoire bactériologique, il combat une épidémie de peste et soigne les lépreux de l’Ile aux Chèvres, sans distinction.
Un sacrifice tragique
Le 19 avril 1917, une manipulation du bacille de Yersin cause une contamination accidentelle. Gaston contracte une pneumonie pesteuse et meurt le 24 avril à 41 ans, après deux mois à Nouméa. Honoré par la mention “Mort pour la France”, sa tombe porte l’inscription “Mort victime du devoir”.
Il a donné sa vie pour sauver celle des autres.
Note un historien local.
L’héritage du CHT Gaston-Bourret
Dès 1917, le laboratoire prend son nom. En 1958, l’hôpital colonial devient le CHT Gaston-Bourret, un centre de 267 lits, évoluant depuis 1854 (web:16). En 2016, les services déménagent au Médipôle de Koutio, un complexe moderne certifié HQE, équipé en fibre optique et matériel biomédical avancé, coûtant 32 milliards XPF (web:4). Le CHT reste un symbole de soin et de mémoire (web:7).
Un modèle d’engagement
Le sacrifice de Gaston inspire encore en 2025, dans un archipel où la santé publique, représentant 15 % du budget local (18 milliards XPF), fait face à des défis comme le déficit hospitalier. Son dévouement résonne avec des initiatives modernes, comme les recherches de l’IRD sur la santé tropicale.