En 2025, la start-up new-yorkaise Aircela présente une machine de la taille d’un réfrigérateur qui convertit le CO₂ atmosphérique en essence synthétique sans énergies fossiles, compatible avec les moteurs existants. Démontrée à Manhattan, elle utilise énergie renouvelable et l’électrolyse, mais des doutes persistent sur son efficacité énergétique et sa viabilité économique.
Une technologie prometteuse
En mai 2025, Aircela dévoile à Manhattan une machine produisant de l’essence synthétique à partir d’air, d’eau et d’électricité renouvelable. Compacte (taille d’un réfrigérateur), elle capte 10 kg de CO₂ pour produire 3,8 litres d’essence par jour, stockant jusqu’à 64,35 L. Le carburant, sans soufre ni métaux lourds, est compatible avec tout moteur thermique.
Fonctionnement en trois étapes
- Capture de CO₂ : Une solution de potasse (KOH) extrait le dioxyde de carbone de l’air ambiant.
- Électrolyse : L’électricité renouvelable (énergie solaire) sépare l’hydrogène de l’eau, combiné au CO₂ pour former du méthanol.
- Synthèse : Un procédé catalytique (MTG) transforme le méthanol en essence.
Nous avons construit une machine fonctionnelle, pas un prototype.
affirme Eric Dahlgren, PDG d’Aircela.
Points validés et incertitudes
Confirmé | Non confirmé |
---|---|
Production d’essence à partir d’air démontrée | Rendement énergétique et coût par litre non divulgués |
Compatibilité avec moteurs existants | Durabilité et maintenance à long terme |
Carburant neutre en carbone avec énergie renouvelable | Coût de production final |
Design modulaire pour usage hors réseau | Fiabilité à grande échelle |
Scepticisme des experts
La synthèse via DAC et électrolyse est énergivore, potentiellement moins rentable que le stockage d’électricité. Des concurrents comme Carbon Engineering produisent à plus grande échelle, mais les coûts restent élevés (50-100 USD/tonne de CO₂). Aucune étude indépendante n’a validé les performances d’Aircela à ce jour.
Perspectives et défis
Aircela, soutenue par Chris Larsen et Maersk Growth, prévoit un déploiement dès l’automne 2025. Dans un monde où 90 % des véhicules restent thermiques, cette technologie pourrait réduire les émissions sans changer les infrastructures. Cependant, sans données sur les coûts (estimés à 1 670 644 – 2 207 637 XPF par unité) ou l’efficacité, son impact reste incertain.