Chaque 7 septembre, depuis 2021, le monde met à l’honneur la Journée mondiale du fair-play. Cette date, instaurée par le Comité international du fair-play, n’est pas une simple formalité. Elle sonne comme un rappel : sans respect, loyauté et intégrité, le sport perd son sens. Dans un monde obsédé par le résultat et les podiums, il est urgent de réaffirmer qu’un match, un combat ou une course valent bien plus que leur score final : ils sont une école de vie.
Le fair-play, socle de l’honneur sportif
Le fair-play n’est pas un slogan publicitaire, c’est une exigence. Cela signifie accepter l’arbitrage, tendre la main à un adversaire blessé, saluer la victoire sans arrogance, assumer la défaite sans excuses. Comme le résume un éducateur :
Le fair-play, c’est la victoire de l’esprit sur la brutalité
Sans lui, le sport devient un champ de bataille, où seules la force et la triche dominent. Avec lui, il retrouve sa vocation : éduquer, discipliner, transmettre des valeurs universelles. Les plus grands champions l’ont rappelé. Zinédine Zidane disait :
On n’est pas grand quand on gagne, mais quand on respecte
Quand l’éthique vacille, le sport s’effondre
Or, partout, les dérives s’accumulent. Les insultes contre les arbitres se banalisent, les coups bas se multiplient, la triche se masque derrière des artifices technologiques ou des substances interdites. Comme le dit un ancien joueur calédonien :
Aujourd’hui, certains parents veulent que leur enfant gagne à tout prix. Mais à quoi sert de gagner si on oublie l’essentiel ?
La trahison des valeurs touche autant le sport amateur que professionnel. Les violences sur les terrains locaux, les pressions sur les arbitres, les tensions dans les tribunes en témoignent. Le fair-play est devenu une valeur fragile, qu’il faut défendre sans relâche.
En Nouvelle-Calédonie, un enjeu éducatif majeur
Ici, le sport est plus qu’un loisir : il est un pilier de la cohésion sociale. Dans les tribus comme dans les quartiers, les clubs sportifs rassemblent et forment la jeunesse. Mais cette mission est en danger. Les éducateurs alertent :
Le respect de l’adversaire et de l’arbitre se perd. Les jeunes copient parfois les mauvais exemples vus à la télévision
C’est pourquoi la Journée mondiale du fair-play doit trouver un écho particulier en Nouvelle-Calédonie. Réapprendre à respecter ses coéquipiers, son adversaire, l’arbitre, mais aussi soi-même, devient vital. Car au-delà des médailles et des coupes, c’est l’avenir d’une jeunesse qu’on protège.
Le 7 septembre, la Journée mondiale du fair-play n’est pas un rituel symbolique. C’est un cri d’alerte face à la dérive morale du sport. Ici, en Nouvelle-Calédonie, ce message doit être entendu avec force : protéger nos clubs, nos éducateurs, nos jeunes. Le sport n’est pas qu’une compétition : c’est une école de vie. Et sans fair-play, cette école ferme ses portes.