Régie Pub
vendredi 31 octobre 2025
La Dépêche de Nouméa
Le Flux
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Tribunes
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • Vidéos
  • Météo
No Result
View All Result
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Tribunes
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • Vidéos
  • Météo
No Result
View All Result
La Dépêche de Nouméa
Le Flux
No Result
View All Result

1635 : la Martinique entre dans l’histoire de France

La Dépêche de Nouméa par La Dépêche de Nouméa
15 septembre 2025
dans Mémoire
Partager sur FacebookPartager sur Twitter
4 minutes

Une conquête stratégique pour la France royale. Une île volcanique devenue pilier des Antilles françaises.

Aux origines d’une conquête voulue par Richelieu

Le 15 septembre 1635, Pierre Belain d’Esnambuc débarque sur la Martinique avec une centaine de colons venus de Saint-Christophe. Au nom du roi Louis XIII, il érige aussitôt le fort Saint-Pierre, pierre fondatrice d’une implantation durable. Derrière ce geste, une volonté politique claire : Richelieu entendait faire de la France une puissance coloniale capable de rivaliser avec l’Espagne et l’Angleterre. La Martinique, île volcanique au climat tropical, devient dès lors un avant-poste stratégique au cœur des Petites Antilles.

La Compagnie des îles d’Amérique, créée par privilège royal, reçoit pour mission de coloniser ces terres et de christianiser leurs habitants. Mais au-delà de la religion, un enjeu économique domine : la culture de la canne à sucre. Cette denrée rare, jusqu’alors importée des pays musulmans, saignait les finances du royaume. En exploitant la Martinique, la France entend protéger son numéraire et affirmer sa souveraineté dans un monde dominé par la logique mercantiliste.

Dès les premières années, les colons se heurtent aux Amérindiens caraïbes, premiers occupants de l’île, qui résistent aux expropriations. En 1636, ces derniers obtiennent un repli en Cabesterre, avant de disparaître progressivement, intégrés progressivement par le métissage avec les colons et les esclaves africains. L’implantation française, marquée par les tensions et la violence, s’impose néanmoins comme irréversible.

Une île façonnée par la canne à sucre et l’esclavage

La mise en valeur de la Martinique ne peut se comprendre sans évoquer l’arrivée d’esclaves africains. Venus du Sénégal, de Guinée et d’Angola, ils sont contraints de travailler dans les grandes plantations de canne à sucre, véritables « habitations » de plusieurs centaines d’hectares confiées à des aristocrates en quête de fortune. En quelques décennies, l’économie de l’île repose sur cette production intensive qui enrichit la métropole.

Sous Louis XIV, la Compagnie des Indes orientales prend le relais d’une gestion chaotique. Le pouvoir royal cherche à encadrer juridiquement le système esclavagiste. En 1685, le Code Noir, attribué à Colbert et finalisé par son fils Seignelay, fixe la place de l’esclave dans la société coloniale. Ce texte fondateur, souvent critiqué aujourd’hui, fut à l’époque à la fois un outil d’organisation sociale et un instrument de domination.

L’île devient alors un espace convoité. Les guerres coloniales se succèdent : Hollandais et Anglais tentent régulièrement de s’emparer de la Martinique. Malgré ces assauts, la France conserve son joyau antillais, essentiel à son commerce maritime. La population croît rapidement, atteignant près de 100 000 habitants au XVIIIe siècle, dont la majorité sont des esclaves. Cette réalité démographique illustre à quel point la prospérité de la Martinique reposait sur le travail forcé.

Révolutions, guerres et héritage français

La Révolution française bouleverse l’ordre établi. En 1794, alors que la Convention abolit l’esclavage, les planteurs martiniquais se rallient aux Anglais pour conserver leurs privilèges. Faute de soutien militaire, la garnison française capitule. La Martinique ne reviendra à la France qu’en 1802, à la faveur de la paix d’Amiens. Mais Napoléon Bonaparte refuse d’appliquer l’abolition de l’esclavage. Les esclaves devront attendre 1848 pour être définitivement affranchis.

La Martinique a aussi vu naître une figure marquante de l’histoire impériale : Joséphine de Beauharnais, future épouse de Napoléon et impératrice des Français. Cette filiation souligne combien l’île, malgré sa taille réduite, s’inscrit au cœur du destin national.

Aujourd’hui encore, la Martinique demeure profondément française. Son histoire, marquée par la colonisation, les conflits et les métissages, témoigne d’une volonté politique forte : ancrer durablement la France dans les Caraïbes. L’initiative de d’Esnambuc, soutenue par Richelieu, a façonné une identité qui conjugue héritage européen, africain et antillais.

La Martinique illustre ainsi la grandeur et les contradictions de l’expansion coloniale française : puissance et prospérité, mais aussi tensions sociales et mémoires douloureuses. Reste une certitude : sans ce 15 septembre 1635, l’histoire de la France et des Antilles n’aurait pas eu le même visage.

Tags: Antilles françaisescanne à sucreCode Noircolonisation françaiseesclavageLouis XIIIMartiniquePierre Belain d’EsnambucRichelieu

Continuer la lecture

Sissi assassinée : l’anarchiste qui a choqué l’EuropeMémoire

Sissi assassinée : l’anarchiste qui a choqué l’Europe

10 Sep 2025
La Constitution américaine : le texte fondateur qui défie le tempsMémoire

La Constitution américaine : le texte fondateur qui défie le temps

17 Sep 2025
Comment Jean XXIII a renversé quatre siècles de traditionMémoire

Comment Jean XXIII a renversé quatre siècles de tradition

11 Oct 2025
1973 : le jour où Israël a trembléMémoire

1973 : le jour où Israël a tremblé

6 Oct 2025
Article précédent

Les municipales 2026 : le rôle clé du conseil municipal

Article Suivant

Nouvelle patrouille chinoise : Manille et Washington ripostent

Article Suivant

Nouvelle patrouille chinoise : Manille et Washington ripostent

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Fil d'infos

31/10 à 06:08

Victoire choc : le RN fait plier toute la gauche

Deux heures de débats, un hémicycle sous tension et une claque politique que personne n’avait vraiment anticipée.Ce 30 octobre 2025, l’Assem...

31/10 à 05:01

Je me suis réveillé avec une échéance dans la tête

Je me suis réveillé avec une échéance dans la tête.2 novembre. Et une question simple : on avance ou on rejoue la casse ? Le Sénat a dit oui ...

30/10 à 17:00

Face à Pékin, le Japon et l’Inde resserrent les liens

Premier contact diplomatique, mais déjà une entente solide. La nouvelle Première ministre japonaise Sanae Takaichi a échangé pour la première...

30/10 à 16:00

La cybermenace explose : votre entreprise est-elle prête ?

Deux lignes. Deux alertes. Deux rappels qu’en 2025, négliger sa sécurité numérique revient à laisser sa porte d’entrée grande ouverte.Dan...

30/10 à 15:00

Commerce, géopolitique, Trump rebats les cartes en Asie

Deux étapes clés, une même stratégie : Donald Trump achève sa tournée asiatique en signant un accord commercial majeur avec la Corée du Sud,...

Logo La Depeche
L'actualité en continue
sur La Dépêche
logo ladepeche nc

RUBRIQUES

  • Au delà du récif
  • Economie
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Opinions
  • Politique
  • Société
  • Vidéos

Le réseau

  • OcéaneFM
  • Le JDD
  • La Dépêche de Nouméa
  • SudTV
  • La Factory

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

  • À votre avis ?
  • Accueil
  • BTM Radio
  • Contact
  • Le Flux
  • Mentions Légales
  • Météo
  • Politique de Confidentialité
  • Politique de cookies
  • Régie Pub

© 2025 - La Dépêche de Nouméa

KOUMAC : LA PISCINE EN MER INCENDIéEFACE AU FLNKS, NAïMA MOUTCHOU VA DéCOUVRIR LE VRAI VISAGE DU “DIALOGUE”TAHITI DEVIENT LE NOUVEAU HUB AéRIEN DU PACIFIQUE !PROVINCIALES, DéPUTéS ET SéNATEURS VALIDENT LE REPORT EN CMPLE BLACKWOODSTOCK 2025 : L’ESPRIT LIBRE DE LA BROUSSE RENAîTLE JAPON DIT STOP AU TOURISME LOW-COSTLES îLES SALOMON, LE PARI MILITAIRE QUI INQUIèTE LE PACIFIQUELA CCAT VEUT MOBILISER, MAIS PLUS PERSONNE NE SUIT

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

No Result
View All Result
  • A chaud
    • Politique
    • Economie
    • Société
  • Le Débrief
  • Le Talk
  • Tribunes
  • Au delà du récif
  • Dossiers
    • JUSTICE
    • NICKEL
    • AVENIR INSTITUTIONNEL
    • ÉCONOMIE
    • INDO-PACIFIQUE
  • Vidéos
  • Météo

© 2025 - La Dépêche de Nouméa