Hier, jeudi 18 septembre 2025, la FOL a accueilli un rendez-vous de Cinécitoyen en partenariat avec VégéNC, consacré aux liens entre alimentation, santé, environnement et bien-être animal. La soirée s’est ouverte par une collation préparée par La Belle Terre, suivie d’une vidéo courte de Permalove Culture (Sari Oedin) et de la projection du documentaire What You Eat Matters, avant un échange avec le public.
Une soirée conviviale et accessible
La rencontre a débuté à 17 h 30 autour d’une collation végétale. La vidéo de six minutes signée Permalove Culture a ensuite posé le cadre : une alimentation plus végétale comme levier de résilience. Le documentaire What You Eat Matters a proposé un panorama des impacts sanitaires, climatiques et éthiques de notre système alimentaire. Le débat final a permis de partager retours d’expérience et pistes concrètes, dans un esprit ouvert et pratique.
Alimentation : des repères de santé publique
Les intervenants ont rappelé que l’OMS classe les viandes transformées parmi les cancérogènes avérés et la viande rouge comme probablement cancérogène. Ils ont évoqué une méta-analyse parue dans The Lancet Diabetes & Endocrinology indiquant qu’une consommation élevée de viande, surtout transformée, augmente le risque de diabète de type 2. À l’inverse, une méta-analyse 2024 a souligné qu’un apport élevé en fibres est associé à une diminution des risques de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de diabète de type 2 et de cancer colorectal.
La Nouvelle-Calédonie face à ses habitudes
Côté local, les organisateurs ont rappelé qu’en Nouvelle-Calédonie la consommation atteint en moyenne 1,3 kg de viande par semaine (ADEME 2022), soit bien au-delà du repère OMS (maximum 500 g/semaine). Pour les produits laitiers, les données ISEE 2022 estiment l’équivalent d’un litre de lait par jour et par habitant. Le message a été posé calmement : diversifier l’assiette et rééquilibrer les portions plutôt que bannir des aliments.
Une transition possible et réaliste
Le cadre de référence EAT-Lancet, doubler la part du végétal et diviser par deux la part des produits animaux d’ici 2050, a servi de fil conducteur. Les intervenants ont encouragé des gestes progressifs : intégrer légumineuses et céréales complètes, augmenter la part de fruits et légumes, et limiter charcuteries et viandes rouges. L’objectif, ont-ils souligné, est pragmatique : avancer pas à pas, sans culpabiliser.
La soirée a rempli son contrat : informer, vulgariser et donner envie d’agir. Entre retours d’expérience et repères scientifiques, le public est reparti avec des idées simples à mettre en œuvre dès maintenant. Pour suivre les prochaines projections-débats et ateliers, les participants ont été invités à consulter les canaux de Cinécitoyen et VégéNC.