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Sécurité sociale : l’héritage explosif de 1945

La Dépêche de Nouméa par La Dépêche de Nouméa
4 octobre 2025
dans Mémoire
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4 minutes

Un pays fort se mesure aussi à sa capacité à protéger ceux qui ont bâti sa grandeur. La retraite, conquête tardive mais décisive, dit beaucoup de l’histoire sociale de la France.

Quand le pouvoir régalien invente la pension

L’idée d’accorder une pension aux vieux travailleurs n’est pas née avec les syndicats ou les partis de gauche. Elle plonge ses racines dans l’Ancien Régime, quand le Roi-Soleil créa en 1673 une caisse de retraite pour les marins de sa flotte. La logique était claire : fidéliser les soldats et récompenser le service rendu à la Nation. Un siècle plus tard, la Ferme générale, ancêtre du fisc, obtient sa propre caisse. Là encore, il s’agit d’assurer aux serviteurs de l’État une stabilité financière, preuve que la retraite est d’abord née comme une récompense pour ceux qui ont porté l’autorité régalienne.

En 1790, l’Assemblée constituante élargit le droit à pension à tous les fonctionnaires. La retraite devient ainsi une institution républicaine, mais toujours réservée aux agents de l’État. Sous le Second Empire, la loi du 9 juin 1853 fixe l’âge de départ à 60 ans et 55 ans pour les travaux pénibles. Les pensions sont directement financées par le budget public, sans aucune cotisation salariale : la retraite reste un privilège accordé par la Nation à ses serviteurs.

Révolution industrielle : de l’utopie ouvrière à la législation bismarckienne

La révolution industrielle change la donne. Les ouvriers, souvent brisés par le travail, mettent en place dès 1804 des sociétés de secours mutuel. Mais ces initiatives restent marginales : en 1890, à peine 3,5 % des vieux ouvriers perçoivent une pension. Quelques patrons paternalistes financent des caisses privées, mais ce système demeure fragile.

C’est en Allemagne que s’invente la véritable révolution sociale. Entre 1883 et 1889, le chancelier Bismarck met en place des assurances sociales obligatoires, financées par les cotisations des employeurs et des salariés. Le modèle repose sur la répartition, un principe qui inspirera toute l’Europe : les actifs financent directement les pensions de leurs aînés. La France suit avec la caisse des mineurs en 1894 puis celle des cheminots en 1909.

En 1910, les Retraites ouvrières et paysannes voient le jour, mais sur la base du volontariat. Le système fonctionne par capitalisation : les cotisations sont placées en Bourse et les dividendes versés aux retraités. La CGT s’y oppose violemment, dénonçant un projet réservée à une minorité d’ouvriers survivants. Preuve que le débat entre capitalisation et répartition n’est pas neuf : il structure encore aujourd’hui la réflexion sur le financement des retraites.

De la Sécurité sociale au dilemme contemporain

L’entre-deux-guerres accélère le mouvement. En 1930, le gouvernement Tardieu rend l’assurance vieillesse obligatoire pour les salariés modestes. En 1932, les assurances sociales voient le jour, avec une logique d’entraide familiale financée par les cotisations patronales.

Mais c’est à la Libération, en 1945, que se joue le grand basculement. Inspiré par le Conseil national de la Résistance, le gouvernement met en place la Sécurité sociale. Ambroise Croizat et Pierre Laroque conçoivent un système obligatoire, universel et solidaire, financé par les cotisations. C’est l’acte de naissance du régime général, qui couvre encore aujourd’hui près de 90 % de la population.

Le modèle français demeure hybride, entre la logique bismarckienne (assurance proportionnée aux revenus cotisés) et la logique britannique de Beveridge (protection minimale universelle financée par l’impôt). Les régimes spéciaux, tolérés dès 1945, renforcent ce corporatisme typiquement français.

Aujourd’hui, le défi est colossal. Allongement de la vie, fragilisation de l’emploi salarié à vie, poids croissant des déficits : la retraite telle que conçue en 1945 n’est plus soutenable sans réforme. Les Français doivent choisir : conserver une répartition épuisée ou oser une part de capitalisation, à côté du système de répartition instauré jadis par Bismarck, afin d’assurer aux générations futures une retraite digne.

Tags: Bismarckcapitalisationfonctionnairesfrancehistoire des retraitespensionsrépartitionretraitesécurité socialetravailleurs

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