Les mots sont graves. Le ton, martial. Face à Moscou, Paris se prépare à un choc militaire possible d’ici quatre ans.
Le chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, alerte :
La Russie peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent.
L’armée française sonne l’alarme
La phrase a claqué comme un coup de tonnerre à l’Assemblée nationale. Devant les députés, le général Fabien Mandon, nouveau chef d’état-major des armées, a prévenu : la France doit être prête à un choc d’ici trois à quatre ans.
Face à une Russie qui
peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent,
Le haut gradé a défendu un effort massif de réarmement, symbole d’un retour à la lucidité stratégique.
Le premier objectif que j’ai donné aux armées, a-t-il déclaré, c’est de se tenir prêtes à un choc peut-être déjà en cours sous des formes hybrides, mais potentiellement plus violent.
Son discours résonne avec les alertes venues d’Allemagne, où les services secrets estiment qu’une confrontation directe entre Moscou et l’Otan pourrait survenir avant 2029.
Selon Mandon, la Russie profite de la faiblesse perçue de l’Europe.
Si nos adversaires pensent que nous ne sommes pas prêts à nous défendre, je ne vois pas ce qui peut les arrêter, a-t-il lancé.
Une mise en garde sévère, mais lucide : la paix ne se défend pas par des mots, mais par la force.
Un réarmement assumé pour dissuader
La France augmente son budget militaire à 57,1 milliards d’euros (soit environ 6 852 milliards de francs CFP) pour 2026, soit une hausse de 13 %, un effort inédit depuis des décennies.
Un cap soutenu par Catherine Vautrin, ministre des Armées, et par le chef d’état-major de l’armée de terre Pierre Schill, qui a lui aussi alerté les députés :
Nous assistons à un retour des empires. Pour être libre, il faut être craint. Pour être craint, il faut être fort.
Ces mots résument la doctrine française : retrouver la puissance pour garantir la paix.
Car derrière les discours de Moscou se cache une logique d’intimidation. L’Europe, désarmée, divisée et obsédée par son confort, s’expose au pire.
Le général Mandon, dans la continuité du président Macron, assume une vision de la France-puissance, consciente de sa responsabilité historique au sein du continent.
La Russie ne peut pas nous faire peur si nous avons envie de nous défendre, martèle-t-il.
Une phrase simple, mais essentielle, dans une époque où trop d’Européens confondent paix et faiblesse.
2029 : l’année de tous les dangers
Les renseignements allemands fixent l’horizon : 2029, moment où la Russie aura reconstitué ses forces, malgré l’usure de la guerre en Ukraine.
Martin Jäger, patron du BND, a averti Berlin :
Nous ne devons pas croire qu’une attaque russe ne surviendra pas avant 2029. Nous sommes déjà dans le feu de l’action.
Une déclaration qui confirme que la menace est tangible, immédiate, et non théorique.
Sabotages, désinformation, cyberattaques, survols de drones : la guerre hybride est déjà là. Et si l’Europe ne montre pas sa détermination, le Kremlin n’hésitera pas à franchir une nouvelle étape.
Pour Mandon, tout est affaire de perception :
L’effort de défense doit d’abord être visible. Si nos adversaires sentent notre détermination, ils reculeront. Sinon, ils avanceront.
Cette philosophie renoue avec l’esprit gaullien : une France souveraine, indépendante, prête à se battre pour sa sécurité et celle du continent.
Un réalisme stratégique que certains jugeront “va-t-en-guerre”, mais qui relève surtout d’un instinct de survie nationale.
L’avertissement du général Mandon n’est pas un cri d’alarme isolé. C’est le signal d’un réveil occidental, longtemps endormi sous l’illusion d’une paix perpétuelle.
Pendant que la Russie s’arme, l’Europe débat, hésite, tergiverse.
Mais les mots du chef d’état-major rappellent une vérité brutale : l’Histoire ne pardonne pas la naïveté.
De la guerre hybride à la guerre totale, le pas peut être franchi en quelques mois.
La France, elle, refuse d’être une proie.
Et si 2029 devient l’année du test, alors il faudra que Paris soit prêt militairement, technologiquement et moralement.