Deux semaines pour rappeler une évidence que certains feignent d’oublier : un pays qui produit est un pays qui tient debout.
Et en Nouvelle-Calédonie, l’industrie relève la tête alors que beaucoup se résignent.
Une industrie qui ne s’excuse plus : la FEINC relance la bataille du “produire local”
La Nouvelle-Calédonie traverse une période de doutes, d’instabilité et d’attentisme économique. Pourtant, un secteur refuse la résignation : l’industrie, ce socle souvent oublié qui garantit des emplois, de la valeur ajoutée et surtout une souveraineté nationale trop vite sacrifiée sur l’autel du confort importé.
Du 24 novembre au 5 décembre, la FEINC reprend l’initiative en organisant la 12e édition de la Semaine de l’Industrie, un événement désormais incontournable pour comprendre ce que produit vraiment le pays et, surtout, ce qu’il pourrait produire davantage.
Pendant deux semaines, usines, ateliers, chaînes de fabrication et PME industrielles ouvriront leurs portes. Un rappel concret presque brutal que derrière chaque produit local se trouvent des femmes et des hommes qui travaillent, innovent, investissent et refusent le déclin.
Ce rendez-vous n’est pas une vitrine folklorique : c’est une démonstration de force.
Une manière de dire que l’industrie calédonienne n’a pas dit son dernier mot.
Les visites s’annoncent nombreuses et variées : agroalimentaire (Switi, La Brûlerie Malongo, Newrest), biens de consommation (Optic’Prod, Pacific Valorisation), produits du bâtiment (BlueScope Numbo et Koné, Sobeca), mais aussi signalétique, énergie ou encore transformation locale.
Autrement dit : une cartographie complète de ce qui fait tourner un territoire moderne.
Dans un contexte où tout semble fragile, ce panorama rappelle une réalité : l’industrie demeure le pilier le plus solide de l’économie calédonienne, et probablement le seul capable d’amorcer une reprise durable.
Des ateliers et des rencontres : réconcilier les Calédoniens avec la culture du travail productif
La FEINC a voulu aller plus loin qu’une simple exposition statique. Pour renouer avec la culture du travail, avec la fierté de produire, trois ateliers immersifs sont proposés. Ils permettront au public de mettre les mains dans le concret, loin des discours abstraits ou des polémiques politisées.
La Cake Factory offrira un atelier de préparation culinaire, tandis que Kelias initiera les participants à la fabrication de panneaux de signalisation. Des gestes simples, directs, qui rappellent une évidence trop souvent occultée : le savoir-faire n’est jamais acquis, il se transmet et se protège.
Car une industrie forte commence par des métiers maîtrisés, une formation solide et une jeunesse qui découvre autre chose que des promesses creuses.
Il est temps de réhabiliter la valeur travail, de remettre en avant la compétence, l’effort, la transmission.
C’est aussi cela, cette Semaine de l’Industrie : reconnecter la population à ce qui crée réellement de la richesse.
L’événement fera également un focus sur les femmes de l’industrie, souvent invisibilisées alors qu’elles occupent une place stratégique dans la montée en gamme des productions locales. Leur rôle est essentiel, non pas pour des raisons idéologiques, mais parce qu’elles assurent une partie de l’excellence technique du secteur.
Ici, pas de discours victimaire : les femmes sont mises en avant pour leur compétence, pas par injonction politique.
Tables rondes : l’économie réelle reprend la parole, loin des postures idéologiques
Autre temps fort : quatre tables rondes réuniront des personnalités nationales et locales venues rappeler que la production est le cœur battant de toute économie stable.
Le 2 décembre, deux sujets majeurs seront abordés :
La corruption : un fléau économique calédonien ?
Un thème sensible, enfin discuté publiquement. La corruption coûte des emplois, fragilise les entreprises, détruit la confiance. Ce débat était nécessaire.
Créer 10 000 emplois rapidement grâce à l’agroalimentaire.
Loin des promesses politiques, des experts viendront démontrer où se trouvent réellement les gisements d’emplois. Et ils sont nombreux.
Le lendemain, deux autres thématiques clarifieront les priorités :
Structurer l’économie grâce à l’industrie : un plan d’actions opérationnel
Pas de slogans, mais des propositions concrètes.
Les femmes dans l’industrie : moteur d’innovation
Un sujet traité sous l’angle économique, non idéologique : l’innovation dépend de tous les talents.
La présence d’invités nationaux de haut niveau confirme le sérieux de l’événement :
Yves Jégo, Benoît Simon, Maxime Costilhes, Sébastien Muller… autant de profils habitués aux politiques publiques et aux stratégies industrielles ambitieuses.
Le message est clair : la Nouvelle-Calédonie ne peut plus se permettre la passivité économique.
Elle doit produire, transformer, exporter, employer.
C’est cela, une politique de droite assumée : remettre la création de richesse au centre.
À l’heure où certains répètent que « la Calédonie ne peut plus », l’industrie répond : « Nous, si ».
Produire local, investir, former, innover : voilà les piliers d’un territoire stable et prospère.
La Semaine de l’Industrie n’est pas un événement culturel.
C’est un acte de résistance économique.
Un appel à la lucidité.
Un rappel que la souveraineté passe d’abord par la capacité à produire ce que l’on consomme.
Ce message, clair, net, assumé, résonnera du 24 novembre au 5 décembre.
Et il était temps.
Pour plus d’informations sur les visites d’usines, les ateliers et tables rondes et pour vous inscrire : https://feinc.nc/semaineindustrie














