Les Calédoniens n’attendent plus les discours larmoyants : ils veulent des actes, des décisions et une présence forte de l’État.
À Païta, cette présence s’est incarnée dans une journée qui marque un tournant : celui du retour de l’autorité républicaine sur un territoire éprouvé.
Païta, un territoire meurtri qui choisit de se relever
Païta n’est pas un village anodin : 700 km² mêlant ruralité, tribus et zones urbaines, un carrefour où vivent 27 609 habitants qui ont payé cher les violences de 2024. Ici, on ne dramatise pas, on reconstruit. Et c’est précisément ce qu’a voulu rappeler Jacques Billant, haut-commissaire de la République, accompagné de Catherine Merckx, commissaire déléguée pour la province Sud.
La journée a débuté par un long échange avec Maryline D’Arcangelo, la maire, ses élus et les agents municipaux engagés sur le terrain. Pas de mise en scène : juste du concret, du factuel, du dialogue franc pour relancer une commune touchée dans son cœur.
Les deux représentants de l’État ont également rencontré des jeunes investis dans leur commune, eux qui refusent le fatalisme et défendent une vision simple : Païta ne sera jamais abandonnée.
Si la commune porte encore les cicatrices des émeutes, elle porte aussi une volonté farouche de reconstruire. Et l’État, cette fois, n’est pas venu les mains vides.
Une reconstruction massive financée par l’État
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Six bâtiments municipaux du centre-village, lourdement impactés en 2024, ont été démolis. Une opération colossale financée à 100 % par le Fonds vert : 11,6 millions de F CFP pour effacer les stigmates et repartir sur des bases solides.
Mais Païta ne se contente pas de réparer : elle bâtit. En 2025, sept opérations majeures de reconstruction sont directement soutenues par l’État. Le montant est clair : 594 millions de F CFP.
Ces projets ne sont pas des rustines : ils structurent la commune, renforcent ses équipements et préparent son avenir. On y trouve :
– l’école Gustin, symbole du retour à la normalité ;
– la direction des services techniques, indispensable au fonctionnement communal ;
– le service de l’urbanisme, cœur des projets futurs ;
– le stand de tir Pokere et son club-house, essentiels pour les activités sportives ;
– les jardins urbains du centre-ville, espaces de respiration pour tous ;
– des routes communales à remettre à niveau ;
– un réseau de vidéoprotection, indispensable pour assurer la sécurité retrouvée ;
– le centre de première intervention de Tontouta, pilier des secours.
Dans une commune qui a été ciblée et blessée, cette vague d’investissements n’a rien d’anodin. Elle affirme clairement une ligne : l’État protège, l’État reconstruit, l’État assume ses responsabilités.
Des investissements structurants pour une commune qui refuse le déclin
Lorsqu’on parle de soutien, il ne s’agit pas d’un geste symbolique. En 2025, l’extension du cimetière communal de Païta bénéficie d’un apport conséquent : 164,8 millions de F CFP issus du Fonds communal de développement. Un besoin réel, lié à la démographie croissante de la commune et à la nécessité d’un aménagement digne.
De plus, l’État prend en charge 80 % de la rénovation du parc d’éclairage public, un enjeu majeur pour la sécurité, la consommation énergétique et le confort quotidien des habitants. Un territoire éclairé est un territoire où l’on circule sereinement, un territoire où la nuit ne masque plus l’insécurité.
Ce soutien massif ne relève pas du hasard. Il traduit une volonté politique claire : garantir que Païta, commune stratégique de la province Sud, reste un moteur de la Nouvelle-Calédonie et non un territoire fragilisé.
L’État mise sur la reconstruction, la sécurité et l’avenir. Païta, elle, choisit le travail, la résilience et l’ordre républicain. Un pacte simple, efficace et assumé.
La présence de Jacques Billant et Catherine Merckx l’a rappelé : la République tient sa parole.
Et quand l’État tient, le pays se relève.
(Crédit photo : Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie)































