Ils étaient peu nombreux, mais leur sacrifice reste gravé dans la mémoire nationale. En Nouvelle-Calédonie, deux cérémonies ont ravivé la mémoire de Bazeilles.
Koumac : un hommage officiel et républicain
Jeudi 28 août au soir, la commissaire déléguée de la République en province Sud, Catherine Merckx, a pris part à la commémoration du 155e anniversaire des combats de Bazeilles organisée à Koumac. Aux côtés du général Gabriel Soubrier, commandant supérieur des Forces armées de Nouvelle-Calédonie, de l’adjointe au maire Armande Duraisin et du lieutenant-colonel Faldony Révillon (chef de corps du RSMA-NC), elle a rappelé l’importance de cette bataille fondatrice. Cette cérémonie a rendu un hommage solennel aux soldats français tombés avec bravoure et héroïsme pour défendre la patrie face à l’armée prussienne en 1870.
Dans cette atmosphère solennelle, les prises de parole ont souligné combien l’esprit de sacrifice des marsouins et bigors reste une boussole pour les armées d’aujourd’hui. La mémoire des anciens, loin d’être figée dans le passé, est une leçon de courage et de fidélité à la Nation.
Plum : tradition et esprit de corps des Troupes de Marine
Parallèlement, à la caserne de Plum, le RIMaP-NC a, comme chaque année, honoré la mémoire des héros de Bazeilles. Ici, la cérémonie prend une autre dimension : fraternité et transmission entre générations de militaires. Jeux, cérémonial et repas de tradition ont rythmé cette journée, marquée par la cohésion et l’attachement à l’histoire des troupes de marine.
Pour les soldats du RIMaP-NC, Bazeilles n’est pas seulement une page d’histoire : c’est un héritage vivant, transmis de génération en génération, chez les marsouins comme chez les bigors. Cet héritage se traduit par l’esprit guerrier et l’esprit de corps qui façonnent encore aujourd’hui les engagements extérieurs des forces françaises.
Bazeilles 1870 : une bataille qui incarne l’honneur français
Le 31 août et le 1er septembre 1870, la Division bleue fit face à une armée bavaroise largement supérieure en nombre. Après 24 heures de combats acharnés, quarante survivants, retranchés dans une auberge en flammes, tirèrent jusqu’à la dernière cartouche. Plus de 2 600 soldats français et 5 000 Bavarois tombèrent dans cette bataille sanglante.
Ce sacrifice héroïque est devenu le symbole de la ténacité française. L’acte du capitaine Aubert, qui tira la dernière balle, illustre l’abnégation d’hommes préférant mourir debout que se rendre. C’est ce fait d’armes, immortalisé par le tableau d’Alphonse de Neuville, qui incarne l’esprit des troupes de marine et rappelle que la France se construit dans la fidélité et le courage.
Entre la solennité de Koumac et la tradition vivante de Plum, la commémoration de Bazeilles 2025 en Nouvelle-Calédonie montre une même volonté : transmettre l’esprit de résistance et de patriotisme. Dans un monde où certains veulent effacer la mémoire nationale, ces cérémonies rappellent que la France doit beaucoup à ses soldats tombés pour elle. Bazeilles n’est pas seulement une bataille : c’est le symbole d’une France fidèle à son histoire et respectée dans le monde.
Crédit photo : RSMA-NC, RIMaP-NC Plum et Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie.