Un marathon sous le signe du dépassement et de la fierté collective. Nouméa a vibré ce dimanche 31 août 2025 au rythme de l’endurance et de la discipline.
La victoire de l’effort et de la discipline
Ils étaient 1 320 coureurs à s’élancer de l’hippodrome Henry-Milliard, pour une course exigeante sous une chaleur lourde et une humidité pesante. Après 2h32’14’’ d’effort acharné, Gabriel Espada, encadrant sportif au RSMA, a franchi la ligne en tête. Déjà vainqueur du trail Coast-to-coast une semaine plus tôt, il a confirmé son talent et surtout sa capacité à tenir dans l’adversité. Derrière lui, le gendarme-triathlète Florent Maro, Augustin Seguin et le pompier Jérémy Duval rappellent combien les forces armées et de sécurité portent haut les couleurs du sport et de la discipline.
Cette mainmise des corps en uniforme démontre une vérité simple : l’engagement, la rigueur et la camaraderie forgent les victoires, bien plus que la recherche du confort. Un message qui devrait inspirer une jeunesse souvent tentée par la facilité.
Natalia Prado, symbole d’une Nouvelle-Calédonie qui gagne
Chez les femmes, c’est la Calédonienne Natalia Prado qui s’est imposée en 3h09. Déjà médaillée aux Mini-Jeux de Palau, elle a prouvé que le travail et la persévérance finissent toujours par payer. Même sans préparation idéale, elle a su gérer sa course avec lucidité et courage.
Sa victoire s’ajoute à une saison déjà riche en performances et confirme que la Nouvelle-Calédonie dispose de talents capables de rivaliser à l’international. À travers elle, c’est toute une jeunesse locale qui trouve une figure de persévérance et de réussite.
Une édition plébiscitée malgré l’absence internationale
Le 42e Marathon International Mobil a connu un immense succès populaire : près de 1 500 participants et des milliers de spectateurs massés le long des baies de Nouméa. Après une année 2024 marquée par l’annulation, le retour de l’événement a fédéré, rappelant que le sport est aussi un vecteur d’unité et de cohésion.
Seul regret : l’absence de nombreux coureurs étrangers, notamment les 150 Japonais privés de participation par l’arrêt de la liaison aérienne avec Tokyo. Une conséquence directe de choix politiques et économiques qui pénalisent la Nouvelle-Calédonie. Pourtant, malgré cette défection, la ferveur populaire a compensé. Nouveauté de cette édition : un tracé passant par l’Anse Vata, nécessitant la coupure temporaire de la circulation, preuve que la cité a accepté de se mettre au service de son marathon.
Le marathon 2025 restera comme une édition de la revanche et du dépassement. Les vainqueurs ont montré qu’avec de la discipline, de l’entraînement et de la solidarité, tout est possible. Dans un monde où certains cultivent l’excuse et la victimisation, ces athlètes – militaires, gendarmes, pompiers ou simples passionnés – rappellent que la force de caractère reste la meilleure arme.
Ce 31 août à Nouméa, la Nouvelle-Calédonie sportive, volontaire et fière d’elle-même s’est offerte une victoire collective.