Bilan humain : une tragédie aux multiples facettes
– 14 morts par arme à feu entre mai et septembre 2024, dont :
– 12 civils (majoritairement kanak)
– 2 gendarmes
– Âgés de 17 à 51 ans
– 975 blessés officiellement recensés :
– 765 forces de l’ordre
– 198 civils
– 12 agents de sécurité civile
– Victimes collatérales non comptabilisées (décès liés aux difficultés d’accès aux soins)
Impact judiciaire sans précédent
– 2 528 gardes à vue (dont 255 mineurs)
– 700 procédures toujours en cours en mai 2025
– 500 défères dont 243 incarcérations
– Modalités de jugement :
– 306 comparutions immédiates
– 125 CRPC (« plaider coupable »)
– 32 informations judiciaires ouvertes
Catastrophe économique
– 10-15% de PIB en moins (retour au niveau 2013-2017)
– 500 à 800 entreprises détruites ou impactées
– 13 700 emplois perdus (dont 11 600 dans le privé)
– 35,3 milliards CFP déjà versés par les assurances (sur 112,4 milliards de sinistres)
Mobilisation exceptionnelle de l’État
– 357,8 milliards CFP engagés en 2024 :
– 202 milliards : transferts annuels
– 41,7 milliards : dépenses de crise
– 41 milliards : soutien au nickel
– 71 milliards : aide exceptionnelle
– 6 000 militaires et policiers déployés en renfort
Une crise aux temporalités complexes
– État d’urgence : 13 jours (15-28 mai 2024)
– Couvre-feu : 6 mois et demi (jusqu’au 2 décembre)
– Fermeture aéroport : ~1 mois
– Dernier axe rouvert : Route de Saint-Louis (3 février 2025)
– Mesures restrictives maintenues jusqu’en mai 2025 pour certaines
Départs non quantifiés
– Estimation brute : 10 000 départs en 2024 (surplus de sorties aéroportuaires)
– Aucune donnée consolidée disponible à ce jour
Ce bilan chiffré témoigne de l’ampleur d’une crise qui a durablement marqué la Nouvelle-Calédonie, avec des conséquences encore palpables un an après les événements. Les plaies économiques et sociales restent ouvertes, alors que le territoire tente de se reconstruire dans un contexte politique toujours tendu.
« Les vies perdues ne peuvent pas se résumer à un chiffre« , souligne la rédaction.