Chaque 17 septembre, la planète se rassemble pour la Journée mondiale du don de moelle osseuse, une date essentielle pour rappeler que ce geste peut sauver des vies. Derrière ce mot parfois méconnu, moelle osseuse, se joue l’avenir de milliers de patients atteints de cancers du sang, comme la leucémie, ou de maladies graves du système immunitaire.
En Nouvelle-Calédonie comme ailleurs, l’enjeu est le même : recruter des donneurs volontaires pour élargir les registres internationaux. Car la compatibilité entre donneur et receveur est rare : seulement 1 chance sur 1 million.
La greffe de moelle osseuse est souvent l’unique chance de survie. Sans donneur compatible, le patient n’a tout simplement pas d’alternative
résume un médecin hématologue.
Comprendre le don de moelle osseuse
Contrairement aux idées reçues, donner sa moelle osseuse n’a rien à voir avec la moelle épinière. Il s’agit des cellules souches contenues dans les os, celles qui fabriquent le sang. Deux méthodes existent :
Par prélèvement sanguin (80 % des cas), après stimulation des cellules souches.
Par prélèvement direct dans l’os du bassin, sous anesthésie générale, uniquement si c’est nécessaire.
Chaque année, des milliers de personnes sont greffées grâce à ce don. Mais faute de donneurs, de nombreux malades restent en attente. En Calédonie, où les pathologies hématologiques touchent aussi bien les jeunes que les adultes, l’enjeu est d’autant plus fort que la diversité génétique rend le registre local crucial.
Sans ce donneur que je ne connais pas, je ne serais plus là aujourd’hui. C’est un cadeau de vie
témoigne une patiente greffée.
En Nouvelle-Calédonie, un défi vital
Dans le territoire, le recrutement de donneurs reste un défi. Les jeunes de 18 à 35 ans, en bonne santé, sont les plus recherchés pour s’inscrire sur le registre. Pourtant, beaucoup ignorent la simplicité du processus.
La campagne du 17 septembre vise donc à sensibiliser et recruter massivement. Associations, médecins et familles de patients se mobilisent. Car ici comme ailleurs, chaque inscription compte.
Chaque nouveau donneur peut être la clé pour un malade au bout du monde… ou ici, chez nous
explique un bénévole engagé dans la sensibilisation.
Un appel à l’action : s’inscrire, c’est agir
Participer, c’est simple : il suffit de s’inscrire auprès de l’Agence de biomédecine ou des associations partenaires. Un questionnaire de santé, un simple prélèvement de salive ou de sang, et l’on rejoint le registre mondial.
Ce geste ne coûte rien, mais il peut valoir la vie. En Nouvelle-Calédonie, où les mobilisations solidaires sont fortes, cette journée du 17 septembre sonne comme un appel : celui de la générosité et du courage.