Depuis plus de 80 ans, la Croix-Rouge française fait partie du quotidien des Calédoniens. Souvent perçue comme une institution de secourisme ou d’accueil, elle agit pourtant bien au-delà. Le haut-commissaire de la République, en visite auprès de ses équipes locales, a tenu à saluer leur rôle clé dans un contexte social et régional sous tension.
Un acteur de proximité au service des plus fragiles
La Délégation territoriale de la Croix-Rouge française mène des missions essentielles. Secourisme, crèches, accompagnement des personnes âgées : ces services sont connus et attendus. Mais d’autres actions, plus discrètes, répondent à des besoins criants.
Les bénévoles interviennent ainsi dans la lutte contre les violences intrafamiliales via le dispositif « Aller vers », ou encore dans la prévention des addictions et la médiation sociale. Ces projets bénéficient d’un financement de l’État à hauteur de 4,2 millions de F CFP grâce au Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance.
Sans la Croix-Rouge, de nombreuses familles n’auraient pas accès à ces soutiens de terrain
a rappelé un représentant local.
Une force régionale face aux catastrophes
Au-delà des frontières calédoniennes, la Croix-Rouge française porte aussi la dimension régionale. Sa Plateforme d’Intervention Régionale pour l’Océan Pacifique Sud (PIROPS) déploie le Projet 3 Océans au Vanuatu et aux Fidji, financé par l’AFD.
Objectif : préparer les populations aux risques cycloniques, inondations ou séismes, mais aussi assurer des réponses rapides aux appels des Sociétés Nationales de la Croix-Rouge du Pacifique.
La solidarité régionale est notre bouclier
a souligné le haut-commissaire, insistant sur la complémentarité entre institutions locales et ONG internationales.
Un engagement salué par l’État
Le haut-commissaire de la République a profité de cette rencontre pour mettre en avant la mobilisation de salariés et bénévoles. Leur travail acharné, souvent invisible, repose sur une conviction : placer l’humain au centre.
Cet engagement ne se limite pas aux urgences. Il tisse un lien de confiance dans les quartiers, auprès des familles en difficulté, et jusqu’aux villages isolés.
Ici, chacun sait que la Croix-Rouge répond présente
a-t-il affirmé.
En Nouvelle-Calédonie comme dans le Pacifique, la Croix-Rouge française incarne une force tranquille, à la fois pilier social et rempart humanitaire. Soutenue par l’État et ses partenaires, elle continue de démontrer que la solidarité est une arme de résilience. Reste à la société calédonienne de reconnaître cette présence comme une chance, et de la soutenir à son tour.