Le 12 septembre, un homme d’une trentaine d’années s’est jeté du pont des Érudits à Dumbéa-sur-Mer, tombant sur la voie express Nord-Sud. Malgré l’intervention rapide des secours, il est décédé. Ce drame, qui rappelle un suicide similaire en juillet 2025, a bloqué la circulation pendant une heure. La Nouvelle-Calédonie fait face à une urgence de santé mentale.
Malgré l’arrivée immédiate des secours, pompiers et gendarmes, il n’a pu être sauvé. La circulation, coupée pendant près d’une heure, a paralysé cette artère vitale, avant d’être rétablie en fin de matinée.
Ces tragédies à répétition nous interpellent tous. Il faut agir.
Déclare un responsable local. Ce nouveau suicide met en lumière une crise silencieuse qui frappe l’archipel, où les questions de santé mentale restent trop souvent taboues.
Une récurrence alarmante sur le pont des Érudits
Le pont des Érudits, situé à Dumbéa, est devenu un lieu tragiquement emblématique. En juillet 2025, un jeune homme s’y était jeté, atterrissant sur une voiture et causant des blessures graves. Ces incidents répétés soulignent un problème structurel : l’absence de dispositifs anti-suicide, comme des filets ou des barrières renforcées, sur ce pont stratégique. Dans le monde, des ponts similaires, comme le Golden Gate à San Francisco, ont vu leur taux de suicides chuter après l’installation de telles protections. En Nouvelle-Calédonie, où les statistiques officielles font état de 150 à 200 suicides par an, l’urgence d’agir est criante.
Un pont sans protection, c’est une invitation au drame.
Déplore un psychologue.
Impacts : une communauté sous le choc
Le drame du 12 septembre a bouleversé les esprits. Les habitants, témoins ou usagers de la SAV express, décrivent une scène d’horreur et un sentiment d’impuissance. La perturbation de la circulation, bien que temporaire, a affecté des milliers de conducteurs, mettant en lumière la vulnérabilité des infrastructures face à ces incidents. Sur le plan humain, chaque suicide laisse des familles brisées et une communauté en quête de réponses. Les services de santé mentale, déjà sous tension avec seulement 10 psychiatres pour 270 000 habitants, sont débordés.
On ne peut plus ignorer la détresse psychologique. Il faut des moyens, vite.
Insiste une travailleuse sociale. Les associations locales, comme SOS Suicide, rapportent une hausse des appels à l’aide depuis les émeutes de 2024.
Perspectives : prévenir plutôt que pleurer
La Nouvelle-Calédonie doit tirer des leçons de ce drame. Installer des barrières anti-suicide sur le pont des Érudits, comme sur le Prince Edward Viaduct à Toronto, pourrait réduire les incidents. Renforcer l’accès aux services de santé mentale, avec des lignes d’écoute 24/7 et des campagnes de sensibilisation, est une priorité. Les écoles et les entreprises doivent aussi promouvoir la détection précoce des troubles psychologiques.
Chaque vie perdue est un échec collectif. Agissons avant le prochain drame.
Plaide un élu du congrès. L’objectif est ambitieux : réduire les suicides de 30 % d’ici 2030, en s’inspirant de modèles comme l’Australie, où les investissements en prévention ont porté leurs fruits.
Ce drame n’est pas une fatalité. À nous de bâtir une société où la détresse ne mène plus à l’irréparable.