Un geste vital qui sauve des vies, mais qui manque cruellement de volontaires.
En Nouvelle-Calédonie, le sang manque cruellement : l’appel à la solidarité est lancé.
Une ouverture exceptionnelle pour répondre à l’urgence
Les réserves de sang sont au plus bas. Face à cette situation alarmante, le Centre de don du sang de Nouvelle-Calédonie ouvre ses portes de manière exceptionnelle le lundi 15 et le lundi 22 septembre, de 7h15 à 18h en continu. Des horaire élargis pour permettre à chacun d’accomplir ce geste citoyen essentiel.
Chaque année, des centaines de patients ont besoin de transfusions après une opération, un accident ou une maladie grave. Mais aujourd’hui, les stocks sont en danger critique. Le groupe sanguin O est particulièrement recherché, mais tous les dons comptent, qu’il s’agisse de plasma, de plaquettes ou de globules rouges.
En seulement 45 minutes, un donneur peut sauver trois vies. C’est une réalité trop souvent oubliée : sans donneurs, pas de soins possibles.
De la collecte à l’hôpital : le parcours de votre sang
Peu de Calédoniens savent réellement ce qu’il advient d’une poche de sang une fois prélevée. Tout commence par l’acheminement rapide vers le Médipôle, parfois dans les heures qui suivent. Là, chaque don subit des analyses strictes, avant d’être transformé en produits sanguins adaptés aux besoins : globules rouges, plasma ou plaquettes.
Ces composants sont ensuite dirigés vers les services hospitaliers, où ils deviennent vitaux pour un enfant atteint de leucémie, une femme après un accouchement compliqué ou un accidenté de la route. Chaque poche est donc une arme silencieuse contre la mort.
La sécurité reste au cœur du dispositif. Trois garanties protègent receveurs et donneurs : sélection médicale rigoureuse, dépistage systématique des maladies infectieuses et exclusion immédiate des prélèvements douteux. Autrement dit : aucun risque pour le receveur, aucun danger pour le donneur.
Briser les peurs et les idées reçues
Pourquoi si peu de donneurs franchissent encore le pas ? Parce que les préjugés persistent. Peur des piqûres, crainte de s’évanouir, impression de perdre trop de sang… Tout cela est faux. L’aiguille est siliconée, le prélèvement est rapide, et le sang se régénère naturellement.
Autre idée fausse : « il y a déjà assez de donneurs ». La vérité est tout autre. Les besoins augmentent chaque année, et les anciens donneurs ne peuvent pas toujours continuer. Résultat : sans nouveaux volontaires, le système s’effondre.
Même les contre-indications médicales, souvent avancées comme raison de ne pas donner, ne concernent qu’une minorité de situations : anémie, certaines infections, voyages récents ou pratiques à risque. La grande majorité des Calédoniens de 18 à 70 ans, en bonne santé et pesant plus de 50 kilos, peuvent donner sans difficulté.
Chaque don est confidentiel, encadré médicalement et sans risque. Et contrairement aux clichés, même ceux qui prennent certains médicaments ou qui fument du cannabis peuvent, dans certains cas, être éligibles.
La réalité est brutale : sans donateurs, des vies seront perdues. Derrière chaque poche de sang, il y a un enfant, un parent, un accidenté qui attend. Les Calédoniens ne peuvent pas se permettre l’indifférence.
La solidarité n’est pas un slogan : elle s’exprime concrètement dans une salle de prélèvement. En ce mois de septembre, le Centre de don du sang attend une mobilisation massive. Car donner, c’est plus qu’un geste : c’est choisir la vie.