De l’« Union populaire » aux blocages avortés, LFI s’enfonce dans une stratégie de chaos permanent. Menaces, intimidations et provocations dessinent un parti de plus en plus marginal, qui se coupe de l’arc républicain et voit s’éloigner ses chances d’accéder au pouvoir par les urnes.

« Macron, on vient te chercher ? » Cette menace pour le moins explicite, lancée en ligne par Rima Hassan contre le président, illustre le virage pris par La France insoumise depuis la rentrée. Toujours plus… Intimidations contre les préfets, journalistes bannis de son université d’été, tentative de censure d’un livre sur ses liens avec l’islamisme, Nouveau Front populaire (NFP) enterré : la formation de gauche radicale n’en finit plus de se marginaliser du reste de la classe politique, de chuter dans les sondages et, finalement, de voir le chemin vers le pouvoir s’éloigner. Du moins, par des voies démocratiques. Une stratégie du chaos permanent pensée, travaillée, et assumée.
« Baisse de niveau flagrante »
À travers le mouvement « Bloquons tout », qu’elle est rapidement parvenue à phagocyter, La France insoumise annonçait son Grand Soir. « Mélenchon sait très bien qu’il ne pourra plus accéder à l’Élysée par une adhésion majoritaire de la population. Alors il surfe sur les crises qui divisent le pays et a troqué sa ligne républicaine de 2017 pour renouer avec les pulsions révolutionnaires de sa jeunesse », observe l’un de ses anciens conseillers, qui déplore en parallèle « la baisse de niveau flagrante des nouvelles égéries du parti », de Sébastien Delogu à Ersilia Soudais en passant par Louis Boyard.
Le résultat de la mobilisation soi-disant « historique » du 10 septembre n’en est pas moins éloquent : des blocages un peu partout en France, certes, des affrontements avec la police, encore, des drapeaux palestiniens, bien sûr… mais moins de 200 000 manifestants, seulement, dans les rues.
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