Santé scolaire, sécurité, transports : le gouvernement et le vice-rectorat serrent les rangs pour relever les défis de l’école calédonienne.
Une rencontre stratégique au Méridien
Mercredi 17 septembre, les chefs d’établissements du vice-rectorat étaient réunis au Méridien pour leur séminaire annuel. Autour d’Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement chargée de l’enseignement, et de Didier Vin-Datiche, vice-recteur et directeur général des enseignements, ce rendez-vous a rassemblé directeurs, adjoints et inspecteurs pédagogiques du second degré. L’objectif : partager un diagnostic clair et tracer les priorités de l’année scolaire.
L’école et ceux qui y travaillent sont au cœur de l’avenir calédonien
a insisté Isabelle Champmoreau, rappelant que l’éducation est une condition de stabilité sociale et de développement.
Santé scolaire et encadrement : une urgence
La santé des élèves, de la maternelle au lycée, reste une préoccupation majeure. Le gouvernement veut renforcer le suivi médical, alors que les chiffres révèlent une hausse des cas de surpoids, de troubles alimentaires et de difficultés psychologiques.
Les établissements doivent devenir des lieux protecteurs, pas seulement des lieux d’apprentissage
a expliqué une participante. Cette volonté s’inscrit dans un contexte où la jeunesse calédonienne affronte de multiples vulnérabilités.
Sécurité aux abords et dans les établissements
Autre sujet brûlant : la sécurité. Rixes aux abords des lycées, agressions ou intrusions : les faits divers rappellent la fragilité du climat scolaire. Le vice-rectorat entend renforcer la présence adulte et la coopération avec la police et les communes.
Il n’y aura pas de réussite scolaire sans un cadre sûr et respecté
a martelé un inspecteur. La question de l’autorité et des moyens mobilisés reste au centre des inquiétudes des directeurs.
Le casse-tête du transport scolaire
Enfin, l’accès au transport est revenu sur la table. Dans plusieurs communes, des élèves manquent des cours faute de bus adaptés ou de liaisons fiables. Ce problème accentue les inégalités entre les jeunes des zones rurales et ceux des zones urbaines.
On ne peut pas parler d’égalité des chances si certains élèves mettent deux heures pour rejoindre leur établissement
a rappelé une directrice.
Un signal politique
Au-delà des constats, ce séminaire envoie un signal : face aux tensions sociales et aux défis éducatifs, l’État et le gouvernement veulent serrer les rangs. La jeunesse calédonienne reste au centre des priorités politiques. Mais la réussite dépendra moins des discours que de la capacité à agir vite et efficacement sur le terrain.
@Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie