Ils nous parlent de neutralité. Ils jurent qu’ils ne servent personne. Mais depuis les révélations de L’Incorrect, c’est la panique à bord de Radio France et de France Télévisions. On nie, on minimise, on maquille. Bref : on protège la maison. Pas les citoyens.
Une « conversation normale »… vraiment ?
La vidéo est claire. Thomas Legrand dit : « On fait ce qu’il faut avec Patrick pour empêcher Dati ». Point. Pas d’ambiguïté. Pas de montage. Pas de fake news. Un aveu. Un aveu politique.
Et que nous explique la hiérarchie ? Qu’il s’agit d’une « conversation normale ». Normale ? Depuis quand est-ce normal que deux journalistes du service public se vantent d’empêcher une candidate d’arriver à la mairie de Paris ? Depuis quand est-ce normal de parler stratégie électorale quand on est payé par le contribuable ?
Le scandale ? Non. Le problème, c’est la vidéo
Le plus incroyable, ce n’est pas la phrase. C’est la réaction. Le comité d’éthique s’indigne… du procédé. « Vidéos volées », « atteinte à la vie privée ». Ah bon ? Donc le problème, ce n’est pas l’aveu, c’est celui qui a filmé. Comme toujours, on casse le thermomètre pour cacher la fièvre.
Et la sanction ? Suspension « conservatoire ». Pas une faute, pas une sanction. Juste un petit break, le temps que la poussière retombe. Thomas Legrand a même déjà repris l’antenne. Circulez, il n’y a rien à voir.
Être de gauche, c’est l’immunité
Imaginez une seconde que Legrand ait dit : « On fait ce qu’il faut pour Marine Le Pen ». La carrière était finie, la sanction immédiate, les éditos indignés pendant une semaine. Mais là, non. Parce que c’est la gauche. Et la gauche, dans l’audiovisuel public, c’est un totem d’immunité.
Vincent Meslet, directeur éditorial de Radio France, l’a dit lui-même en 2015 : il a toujours voté socialiste. Toujours. Imaginez un responsable qui avoue avoir toujours voté RN. On l’aurait viré à coups de goudron et de plumes. Deux poids, deux mesures. Voilà la réalité.
Et en Nouvelle-Calédonie ? Même scénario
On pourrait croire que tout ça ne concerne que Paris. Faux. Ici, NC la 1ère, c’est 2,8 milliards de F CFP par an. Deux milliards huit ! Pour quoi ? Pour des reportages qui, pendant les émeutes de 2024, donnaient l’impression de relayer les thèses indépendantistes. Résultat : une chaîne délégitimée, des spectateurs qui n’y croient plus, et un fossé qui se creuse.
Le contribuable calédonien paie. Paie très cher. Mais pour quel service rendu ? Où est l’impartialité ? Où est le pluralisme ?
Le vrai débat : mission publique ou bastion idéologique ?
Voilà la vraie question. Est-ce qu’on continue à payer pour ça ? Est-ce qu’on continue à financer un système dispendieux, arrogant, qui ne représente plus qu’un camp ?
Le scandale Legrand-Cohen n’a pas créé la crise. Il a juste levé le voile. Et la conclusion est implacable : l’audiovisuel public n’est plus impartial. Il est devenu un bastion idéologique.
Alors, privatiser ? Pourquoi pas. Quand la confiance est brisée, quand la crédibilité est morte, il faut couper le cordon. Le contribuable n’a pas à entretenir une machine qui méprise ceux qui la financent.
La vérité, c’est que le public a déjà tourné la page. L’audiovisuel public ne le sait pas encore. Mais pour beaucoup, il est déjà mort.