La Nouvelle-Calédonie traverse une tempête budgétaire inédite depuis la crise Covid et des émeutes du 13 mai 2024. Les communes, premières au contact des citoyens, exigent des réponses claires et rapides.
L’État, le gouvernement local et les communes unis dans un même front
Lundi 22 septembre 2025, de 8 heures à 12 heures, La Foa accueillera un séminaire stratégique au cinéma Jean-Pierre Jeunet. Cette rencontre, initiée par Alcide Ponga, président du gouvernement, réunit autour de la table les maires, les membres de l’exécutif et Jacques Billant, haut-commissaire de la République.
Dans un climat de crise financière aiguë, l’objectif est clair : consolider le dialogue entre l’État, le gouvernement et les communes.
Trop longtemps reléguées à un rôle secondaire, celles-ci réclament désormais une écoute réelle et des engagements concrets. La réunion ne sera pas un simple exercice de communication. Elle se veut un espace de travail pragmatique, où chaque problématique locale trouvera un début de réponse.
Jeunesse, santé, sécurité : un agenda sans concession
Au cœur des échanges, quatre thèmes structurants seront débattus : la jeunesse, la santé, la sécurité et le financement des collectivités.
La jeunesse, d’abord, car elle représente l’avenir du pays mais aussi ses inquiétudes les plus vives : échec scolaire, désœuvrement, montée des violences. La santé ensuite, avec des infrastructures sous pression, entre désertification médicale et budgets réduits.
La sécurité enfin, enjeu majeur, traitée en lien direct avec le haut-commissariat : lutter contre la délinquance, restaurer l’autorité et assurer la tranquillité publique. Et alors que se profilent les cérémonies du 24 septembre 2025, les maires néo-calédoniens voudront avoir la certitude que les forces de sécurité seront bien présentes pour éviter tout trouble à l’ordre public au sein de leurs communes.
Quant aux finances, elles constituent la colonne vertébrale du débat. Toutes les communes doivent se serrer la ceinture, mais il serait impensable que les plus petites soient abandonnées au bord de la route. Le rôle de l’État et du gouvernement sera jugé à l’aune de leur capacité à leur apporter un soutien tangible.
Une ligne d’autorité et de responsabilité affirmée
Face à la crise budgétaire sans précédent, ce séminaire marque une volonté politique forte : replacer l’autorité de l’État au centre et refuser toute dérive victimisante. Les communes, acteurs de proximité, ne demandent pas des discours mais des actes. L’autorité républicaine doit s’imposer avec fermeté, en garantissant la sécurité et en renforçant la solidarité nationale.
Le choix de La Foa n’est pas neutre : une commune de la brousse calédonienne, symbole de la France des territoires, trop souvent négligée face aux grandes villes. En s’y déplaçant, l’exécutif local et le représentant de l’Etat affichent une ligne claire : la République s’adresse à tous, et surtout à ceux qui n’ont pas voix au chapitre.
Ce séminaire ne résoudra pas tout, mais il trace une orientation : responsabilité, écoute et fermeté. L’heure est à la clarté : la République n’abandonne pas ses communes.