Une nouvelle escroquerie numérique secoue la Nouvelle-Calédonie. L’image du président Alcide Ponga a été détournée une seconde fois sur Facebook.
Une manipulation numérique qui cible l’autorité
Pour la seconde fois en quelques mois, l’image du président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Alcide Ponga, est utilisée sans autorisation dans une tentative d’escroquerie. Une vidéo circulant sur Facebook le montre semblant promouvoir un prétendu « programme QAI destiné à augmenter les revenus ». Derrière ce montage trompeur, des fraudeurs exploitent l’intelligence artificielle pour imiter son image et sa voix. L’objectif est clair : manipuler les citoyens et les pousser à livrer leurs données personnelles ou bancaires.
Le gouvernement a immédiatement publié un communiqué pour alerter la population et rétablir la vérité. Il rappelle qu’aucune initiative de ce type n’a été annoncée et que les seules informations fiables proviennent de ses canaux officiels : site gouv.nc, comptes Facebook, LinkedIn, X et communiqués de presse.
Une réponse ferme face à la criminalité numérique
Cette usurpation d’identité constitue bien plus qu’une plaisanterie de mauvais goût : c’est une atteinte grave à l’autorité des institutions et à la confiance publique. Le président Alcide Ponga se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de cette fraude. Les sanctions prévues par le Code pénal sont lourdes :
– Usurpation d’identité : 1 an de prison et 15 000 € (1,8 million FCFP) d’amende.
– Escroquerie : 5 ans de prison et 375 000 € (45 millions FCFP) d’amende.
– Collecte frauduleuse de données personnelles : 5 ans de prison et 300 000 € (36 millions FCFP) d’amende.
– Usage frauduleux de moyens de paiement : 7 ans de prison et 750 000 € (90 millions FCFP) d’amende.
Ces peines rappellent que la République ne saurait tolérer de tels agissements. Il s’agit d’un combat qui dépasse la Nouvelle-Calédonie : c’est la souveraineté numérique et la protection des citoyens qui sont en jeu.
La vigilance citoyenne, rempart contre la fraude
Face à la montée des escroqueries en ligne, la responsabilité individuelle est cruciale. Le gouvernement appelle chacun à ne pas relayer ces contenus et à signaler immédiatement toute vidéo suspecte. La prudence numérique doit devenir un réflexe civique, au même titre que la vigilance dans la vie quotidienne.
Ces attaques démontrent combien les réseaux sociaux peuvent devenir des armes de manipulation s’ils ne sont pas maîtrisés. Elles visent à fragiliser l’image des institutions, mais elles renforcent aussi la nécessité de défendre l’autorité républicaine et la vérité face aux manœuvres malveillantes.
Dans une époque où certains s’érigent en victimes de tout et refusent d’assumer leurs responsabilités, cette affaire rappelle que l’État doit rester ferme, clair et protecteur. La sécurité numérique n’est pas un luxe : c’est un devoir de civilisation.