Chaque année, la Journée mondiale des Sourds, célébrée le 30 septembre, rappelle l’importance capitale de la langue des signes pour les personnes sourdes. La langue des signes est la langue naturelle de cette communauté, 100% visuelle, qui s’appuie sur un sens visuel développé. Parallèlement, la Langue Parlée Complétée (LPC) aide à l’apprentissage du français et facilite l’intégration dans une société majoritairement entendante. La complémentarité de ces deux modes d’expression est un pilier fondamental pour le plein exercice des droits et l’épanouissement des sourds.
La langue des signes et la LPC : deux langages complémentaires
Selon Jasmine, contributrice à la cause,
La LPC permet d’apprendre le français parlé, indispensable pour l’insertion sociale, tandis que la langue des signes facilite une meilleure compréhension car elle correspond à la langue première des sourds.
Cette dernière, entièrement visuelle, permet une communication accessible, riche et rapide. Pour beaucoup de sourds, la Langue des Signes Françaises (LSF) est leur première langue, comme l’illustre un jeune sourd appareillé qui partage son expérience en ligne. D’autres découvrent cette langue au lycée, témoignant d’un intérêt croissant et d’un enthousiasme pour cette culture linguistique.
Vers une reconnaissance et une protection accrues
La reconnaissance officielle de la langue des signes est un enjeu crucial. Sa valorisation, y compris par des institutions et dans les systèmes éducatifs, est indispensable pour favoriser son apprentissage et son usage. Le souhait d’inscrire la langue des signes au patrimoine mondial de l’humanité, évoqué dans plusieurs milieux militants, symbolise cette volonté de protection et de rayonnement. Une telle mesure serait un pas décisif pour garantir l’accès des sourds à l’éducation, à la culture et à la société dans leur langue.