Un retour attendu, une victoire éclatante et une droite parisienne qui reprend enfin des couleurs.
Michel Barnier signe son grand come-back au Palais Bourbon, porté par une large majorité.
Une victoire nette pour un retour politique majeur
Michel Barnier, 74 ans, a remporté haut la main l’élection législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris, avec 62 % des suffrages. Face à lui, la socialiste Frédérique Bredin, ancienne ministre de François Mitterrand, plafonne à 38 %. Un écart conséquent qui confirme l’ancrage de la droite dans ce bastion parisien, où les arrondissements du 5ᵉ, 6ᵉ et 7ᵉ ont largement donné leur confiance à l’ancien Premier ministre.
Cette victoire n’a rien d’une surprise, mais elle marque un tournant symbolique : la droite parisienne retrouve un siège qu’elle n’aurait jamais dû perdre. En quelques mots sobres, Michel Barnier a remercié « les habitants » qui lui ont offert leur confiance. Un retour qui s’inscrit dans une trajectoire cohérente pour cet homme d’État, qui avait déjà marqué l’histoire comme négociateur du Brexit et chef du gouvernement, même brièvement.
Le seul député LR dans une capitale dominée par la gauche et Macron
Avec cette élection, Michel Barnier devient le seul député LR de Paris. Les 18 circonscriptions de la capitale étaient jusqu’ici monopolisées par la gauche et par les macronistes. L’invalidation par le Conseil constitutionnel de l’élection de Jean Laussucq (Renaissance) pour irrégularités a ouvert une brèche que la droite a su exploiter avec efficacité.
En dépit d’une abstention record – près de 74 % au premier tour, 77 % au second – le signal est fort : les Parisiens n’ont pas totalement abandonné la droite, contrairement à ce que prétendait une partie du camp présidentiel. Ce succès a aussi permis de dissiper les tensions internes : la menace d’une candidature dissidente de Rachida Dati, ministre démissionnaire de la Culture et maire du 7ᵉ, n’a finalement pas eu lieu. La droite parisienne s’est unie, et elle en récolte les fruits.
Une droite galvanisée, un avertissement pour Macron et la gauche
Ce scrutin partiel, qui pouvait sembler anecdotique, est un signal politique fort. Bruno Retailleau, président des Républicains, a souligné que la gauche recule de plus de six points par rapport à 2024, preuve que son socle parisien n’est pas inébranlable.
Pour Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France,
le Parlement gagne une voix forte pour défendre nos valeurs et l’intérêt général.
Même au sein du camp présidentiel, certains ont salué le retour de Barnier, preuve de son aura transpartisane.
Au-delà de la victoire individuelle, cette élection conforte l’idée d’une droite de gouvernement crédible, sérieuse et enracinée dans l’histoire politique française. À l’heure où Emmanuel Macron peine à stabiliser sa majorité et où la gauche s’enlise dans ses divisions, le retour de Michel Barnier illustre la permanence d’un courant républicain ferme et attaché à la défense de la France.