Deux guerres majeures aux portes de l’Europe et au Moyen-Orient. Un monde qui se réarme à toute vitesse. La France, elle, assume son rôle de puissance militaire et industrielle.
Des exportations vitales pour la souveraineté française
Le rapport 2025 au Parlement sur les exportations d’armement est limpide : les ventes d’armes françaises ne sont pas une option mais une nécessité stratégique. Dans un monde bouleversé par le retour de la guerre de haute intensité en Ukraine et l’explosion des tensions au Moyen-Orient, la France n’a pas le luxe de se désarmer.
Elle doit au contraire affirmer son rang. Les prises de commandes cumulées 2015-2024 dépassent les 150 milliards d’euros (18 000 000 000 000 F CFP), un niveau qui permet à la France de rester dans le trio de tête mondial aux côtés des États-Unis et de la Russie. En 2024, les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Inde figurent en tête des clients stratégiques, confirmant que l’offre française – du Rafale aux sous-marins Barracuda, en passant par les systèmes sol-air Mamba – attire les nations soucieuses de leur indépendance.
Ce succès est autant industriel que politique et militaire. Chaque contrat est un vecteur d’influence, chaque livraison une preuve de fiabilité. Là où d’autres hésitent, la France répond présent.
Des partenariats solides, un bouclier pour l’Europe et ses alliés
Contrairement à une vision naïve qui voudrait que la paix naisse du désarmement, le rapport souligne que les exportations françaises participent directement à la stabilité régionale. En fournissant à l’Ukraine des Caesar, des Mistral et des missiles Aster, Paris a contribué à stopper une offensive russe qui aurait pu déstabiliser tout le continent.
L’Europe, longtemps dépendante des États-Unis, retrouve grâce à la France une alternative crédible. Quatre sous-marins Barracuda commandés par les Pays-Bas, des batteries Caesar livrées à l’Estonie et en Lituanie, des missiles Mistral exportés en Croatie : ce ne sont pas de simples ventes, mais les fondations d’une autonomie stratégique européenne.
Au-delà du Vieux Continent, la France renforce ses positions en Arménie, au Moyen-Orient et en Indopacifique. Des frégates françaises patrouillent en mer Rouge contre les Houthis, protégeant la liberté de navigation mondiale. Des partenariats stratégiques se multiplient avec l’Inde, l’Indonésie ou encore les Émirats.
Là encore, le message est clair : la France n’est pas suiveuse, elle est une puissance d’équilibre.
Une industrie de défense au cœur de la puissance nationale
Le rapport met en avant un autre volet capital : l’exportation d’armes est le moteur de notre base industrielle et technologique de défense (BITD).
Sans elle, pas d’emplois qualifiés, pas de recherche de pointe, pas de souveraineté industrielle. Chaque canon Caesar ou Rafale exporté finance aussi la modernisation de nos propres armées.
L’« économie de guerre » assumée depuis 2022 porte ses fruits. La cadence de production d’obus a doublé, permettant à la France de répondre en quelques mois seulement aux besoins urgents de ses alliés.
Plus de 200 000 emplois directs et indirects dépendent de cette filière, qui irrigue tout le territoire, de Saint-Nazaire à Istres, de Brest à Toulouse.
À ceux qui dénoncent le commerce des armes, le rapport oppose la réalité : les nations qui renoncent à leur industrie de défense deviennent des protecteurs sans armure. La France, elle, a choisi la voie de la responsabilité et de la puissance.
À travers ce rapport, le gouvernement trace une ligne claire : exporter des armes, c’est défendre la France, c’est protéger l’Europe, c’est soutenir nos alliés. Ceux qui s’indignent devraient se rappeler que le monde n’est pas un espace pacifié mais un champ de rapports de force.
Dans un monde instable, la France a choisi de ne pas baisser la tête. Ses exportations d’armement sont un instrument de puissance, un levier d’influence et une garantie de souveraineté. C’est, en somme, un choix de lucidité et de détermination