Le FLNKS renie sa signature de l’accord de Bougival, accusant l’État de manipulation. Un rejet qui révèle l’impasse indépendantiste.
Un retrait qui sonne comme un aveu d’échec
Le FLNKS vient de notifier officiellement au Premier ministre le retrait de ses signatures apposées en juillet sur le projet d’Accord de Bougival.
Dans une lettre solennelle, les dirigeants indépendantistes dénoncent une « instrumentalisation » de leurs engagements par l’État.
Ils assurent que leur paraphe ne concernait qu’un « projet soumis aux instances » et non un accord définitif. En clair : ils signent, mais ils se réservent le droit de faire marche arrière.
Ce double discours illustre une stratégie désormais bien connue : avancer, puis reculer pour mieux accuser Paris de manipulation.
Le congrès du FLNKS, une unanimité de façade
Lors de son 45ᵉ congrès, le FLNKS a rejeté à l’unanimité le projet, donnant mandat à son bureau politique d’entreprendre toutes démarches, y compris judiciaires, contre ce qu’ils appellent une « utilisation abusive » de leurs signatures.
Une manière commode d’échapper à toute responsabilité : après avoir négocié et validé un texte, ils jouent la carte de la victimisation, dénonçant un supposé passage en force de l’État.
Mais la réalité est claire : les indépendantistes refusent de s’engager dans un accord équilibré, préférant bloquer le processus plutôt que d’assumer des compromis.
La rhétorique de la souveraineté bafouée
Dans leur courrier, les signataires – Rock Wamytan, Emmanuel Tjibaou, Aloïsio Sako, Mickael Forrest et Omayra Naisseline – accusent la République de « bafouer la souveraineté » de leurs instances.
Un argument récurrent, mais en contradiction flagrante avec les principes internationaux de décolonisation : trois référendums ont déjà tranché en faveur de la France.
Ce retrait n’est donc pas un acte de souveraineté, mais bien une manœuvre politique destinée à maintenir la tension, entretenir la défiance et tenter de sauver une unité fragile au sein du FLNKS.