Sur les ondes d’Océane FM, la colère ne retombe pas. Le retour de Christian Tein en Nouvelle-Calédonie, figure indépendantiste impliquée dans les événements du 13 mai 2024, provoque un déluge de réactions. Pour nombre d’auditeurs, il incarne une justice à deux vitesses, où les uns paient cher leurs erreurs pendant que d’autres semblent intouchables.
“Certains brûlent le pays et rentrent chez eux tranquilles”
La phrase est revenue en boucle, cri du cœur d’un auditeur excédé :
Certains ont brûlé le pays et rentrent chez eux tranquilles !
Dans les esprits, le sentiment d’injustice dépasse le seul cas de Christian Tein. Il s’enracine dans des années de décisions jugées incohérentes : libérations rapides, non-lieux inexpliqués, délais interminables pour les victimes.
La justice protège ceux qui cassent, pas ceux qui reconstruisent
s’indigne une commerçante de Nouméa. Cette impression d’impunité généralisée nourrit la défiance : les honnêtes citoyens doutent que la loi soit la même pour tous.
Le malaise d’une justice perçue comme “politique”
Pour d’autres, la justice locale n’est plus indépendante mais idéologique. Le retour d’un militant sous contrôle judiciaire, sans sanctions fermes ni explication publique, passe pour une provocation.
On a l’impression que la justice a peur de juger
Ceux qui ont perdu leur commerce, eux, n’ont pas de remise de peine
Le 13 mai 2024 reste une plaie ouverte : barrages, incendies, commerces détruits, vies brisées. Voir les auteurs supposés reprendre la vie normale sans sanction visible, c’est pour beaucoup une gifle symbolique.
“Il faut redonner du sens à la sanction”
Plusieurs auditeurs réclament un choc de fermeté. Ils rejoignent les alertes venues du Sénat, qui, dans un récent rapport, soulignait la nécessité de “redonner du sens à la peine”. Les aménagements automatiques, les délais d’exécution et la complexité procédurale minent la crédibilité du système.
Une auditrice résume :
Quand la justice hésite, la société se venge
La peur, le repli, la tentation de l’auto-justice apparaissent dès lors comme les symptômes d’un État défaillant.
Restaurer la confiance avant qu’il ne soit trop tard
Le sentiment d’impunité ronge la Nouvelle-Calédonie plus sûrement qu’une crise économique. Tant que la justice semblera protéger les fauteurs de troubles plutôt que les victimes, le lien social se fissurera.
Il est temps de parler clair, d’agir vite, et de montrer que la loi vaut pour tous. Faute de quoi, la défiance deviendra la règle et la justice, un souvenir.