Sous le vent des cyclones, la France reste debout dans le Pacifique. À travers les Forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC), la Nation démontre que sa parole compte, que sa présence protège et que son savoir-faire sauve.
Une France qui agit, pas qui commente
Alors que certains pays s’effacent dans la région, la France affirme sa vocation stratégique dans le Pacifique Sud. À l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes (International Disaster Risk Reduction Day – IDRR Day), les Forces armées de Nouvelle-Calédonie ont mené un exercice d’ampleur entre Nouméa et Port-Vila, mobilisant des avions CASA, des hélicoptères PUMA et des unités logistiques.
Objectif : tester la réactivité et l’efficacité du dispositif Humanitarian Assistance and Disaster Relief (HADR) avant le début de la saison cyclonique.
Au total : 12 heures de vol en CASA, 18 heures en PUMA, près de 80 passagers aérotransportés et plusieurs centaines de kilos de fret livrés. Derrière ces chiffres, une démonstration de puissance maîtrisée et de solidarité opérationnelle. Sur cinq îles du Vanuatu, les FANC ont assuré des missions de recherche et de sauvetage (Search and Rescue – SAR) et d’évacuation médicale (Medical Evacuation – MEDEVAC), prouvant que la France reste le seul acteur capable d’intervenir rapidement et efficacement dans la région.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large : celle d’une France qui agit pour la sécurité du Pacifique, au lieu de se contenter d’en parler. Une présence qui, loin d’être symbolique, garantit la stabilité d’une zone trop souvent courtisée par des puissances extérieures.
Coopération exemplaire : la diplomatie française en action
Le succès de l’IDRR Day 2025 repose aussi sur un pilier essentiel : la coordination franco-vanuataise orchestrée par l’Ambassade de France et Expertise France. Ces relais du gouvernement français ont joué un rôle déterminant dans la préparation et la conduite des opérations.
Grâce à leur connaissance fine du terrain et à leur maîtrise des circuits institutionnels, les diplomates et conseillers français ont su fluidifier la coopération avec les Vanuatu Mobile Forces, le National Disaster Management Office (NDMO) et les services météorologiques locaux.
Cette synergie entre diplomatie et armée illustre une vérité rarement dite : la France n’est pas une puissance en retrait, mais un pays qui agit, planifie et forme ses partenaires. Dans un contexte géopolitique marqué par la montée des influences concurrentes, Paris choisit la coopération plutôt que la confrontation — mais toujours avec fermeté et clarté.
La France, ici, n’impose rien : elle propose, protège et partage son savoir-faire. Une diplomatie de terrain, au service de la sécurité commune.
Fidji : la France, formatrice de la paix
Du 28 septembre au 3 octobre, un détachement du RIMaP-NC de Plum a formé 150 militaires fidjiens aux techniques d’intervention opérationnelles rapprochées (TIOR) sur le camp de Blackrock à Nadi. Quinze instructeurs calédoniens ont ainsi transmis leur expertise à une armée partenaire appelée à servir au Sinaï dans le cadre de la Force multinationale et des observateurs (Multinational Force and Observers – MFO).
Sous l’égide de l’Académie du Pacifique et de l’État-Major des Armées, cette quatrième session incarne une politique constante : aider les nations du Pacifique à se renforcer, sans jamais renoncer à nos valeurs. Là encore, la France agit en puissance d’équilibre — ni tutrice ni spectatrice, mais alliée exigeante et solidaire.
Ces actions rappellent que les FANC ne sont pas seulement une force de défense : elles sont un vecteur de stabilité et d’influence, une main tendue plutôt qu’un poing levé. Dans un monde où la fragilité climatique se double d’une instabilité politique, cette solidarité stratégique vaut bien plus que des discours.
À l’heure où la saison cyclonique se profile, la France reste la seule puissance capable de projeter des moyens aériens, maritimes et humains dans l’ensemble du Pacifique Sud. Les Forces armées de Nouvelle-Calédonie, épaulées par la diplomatie française, incarnent cette présence équilibrée : ferme sans arrogance, altruiste sans naïveté.
Derrière chaque vol, chaque mission, chaque formation, se dessine une même conviction : notre drapeau ne flotte pas pour lui-même, mais pour ceux qu’il protège.
Dans le silence des hangars de Tontouta comme sous le soleil de Nadi, la France agit, loin des slogans, proche des réalités. Et face aux tempêtes — humaines ou naturelles —, elle demeure ce rempart solide qu’aucun vent ne renverse.
Crédit photo : Forces Armées en Nouvelle-Calédonie (FANC)