À l’issue de son comité directeur tenu ce week-end dans le quartier de Montravel, le Mouvement nationaliste indépendantiste souverainiste (MNIS) a annoncé avoir remis aux députés de La France insoumise un rapport demandant la création d’une commission d’enquête parlementaire. Cette initiative vise à examiner la gestion des événements de mai 2024 ainsi que les politiques menées depuis par la province Sud, qualifiées de « discriminatoires » par le mouvement.
Une demande officielle auprès des députés insoumis
Dans un communiqué publié samedi 17 mai, le MNIS, par la voix de sa présidente Muneiko Haocas, a confirmé avoir transmis un rapport détaillé au groupe parlementaire de La France insoumise. « Cette commission aura pour objectif d’enquêter sur la gestion de la crise 2024« , a déclaré Haocas, décrivant les événements comme une « insurrection de la jeunesse kanak et nationaliste contre le projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral« .
Le mouvement souhaite également que cette commission se penche sur les actions de la province Sud, accusée de mener une politique « discriminatoire« . Bien que le communiqué ne précise pas les mesures spécifiques visées, cette accusation intervient dans un contexte de tensions persistantes autour des questions d’accès aux aides sociales et scolaires.
Feuille de route : jeunesse, lien social et information
Lors de cette réunion, le MNIS a dressé le bilan de ses actions récentes et défini ses priorités pour les mois à venir, centrées sur trois axes :
1. La jeunesse : avec un accent particulier sur l’engagement politique et social des jeunes Kanak.
2. Le lien social : pour renforcer les solidarités communautaires face à la crise économique.
3. L’information : afin de mieux sensibiliser la population aux enjeux politiques locaux.
Le mouvement a par ailleurs évoqué une « crise socio-économique sans précédent« , tout en déplorant « l’échec des dernières discussions du conclave de Deva« .
Préparation des élections et renouvellement interne
En vue des élections provinciales et municipales à venir, le MNIS a procédé à des ajustements internes, avec l’élection de Chrystèle Marie au poste de secrétaire générale. Cette nomination pourrait marquer une volonté de rajeunissement et de dynamisation du parti, alors que les scrutins approchent.
Contexte et réactions attendues
Cette demande de commission d’enquête s’inscrit dans un climat politique toujours tendu, près d’un an après les violences de mai 2024. Si La France insoumise n’a pas encore réagi officiellement, une telle initiative pourrait relancer le débat sur la responsabilité des autorités locales et nationales dans la gestion de la crise.