L’eurodéputée Marion Maréchal a pris position dans une tribune publiée par Valeurs Actuelles. Elle y plaide pour le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, estimant qu’il s’agit d’une condition indispensable pour un scrutin sincère et apaisé.
Un vote décisif pour la parole de l’État
Ce mercredi 22 octobre, l’Assemblée nationale doit se prononcer sur le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie. Pour Marion Maréchal, cette décision dépasse la simple question technique : elle engage la parole de l’État français et l’avenir institutionnel du territoire.
L’élue rappelle que ce report s’inscrit dans le cadre de l’Accord de Bougival, conclu après les émeutes de mai 2024. Cet accord prévoit la création d’un « État de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République », garantissant une autonomie accrue tout en réaffirmant l’ancrage français.
« Il faut au moins lui reconnaître un mérite : mettre partiellement fin au scandale constitutionnel qui prive depuis 27 ans une partie des Calédoniens de leur droit de vote », écrit-elle.
Les conditions d’un scrutin faussé
Pour la présidente d’Identité-Libertés, organiser le scrutin dès novembre 2025 serait une erreur démocratique majeure. En cause : le maintien d’un corps électoral gelé, qui exclut des milliers de citoyens installés après 1998.
Elle souligne également le climat de peur persistant depuis les violences de 2024 : près de 20 000 personnes auraient quitté le territoire, tandis que plus de 800 entreprises ont été détruites ou ont fermé, provoquant 10 000 pertes d’emplois et une chute de 15 % du PIB local.
Dans ce contexte, Marion Maréchal estime que la sincérité du scrutin serait compromise :
Les méthodes violentes de la CCAT ont semé la terreur et créé un déséquilibre électoral flagrant.
Réaffirmer les droits des Français de Nouvelle-Calédonie
La tribune se conclut par un plaidoyer sans équivoque : « Les Français de Nouvelle-Calédonie ne sont ni des colons ni des expatriés. Ils sont chez eux. »
Marion Maréchal appelle l’État à rétablir le droit de vote pour tous les citoyens français du territoire et à ne pas abandonner ceux qui ont choisi à trois reprises de rester dans la France.
Selon elle, le report du scrutin provincial n’est pas une manœuvre politique, mais une exigence de justice démocratique et de stabilité.