Alors que la Fête du Diahot bat son plein à Ouégoa, les gendarmes rappellent une évidence : la liberté de pêcher ne doit pas se transformer en pillage du fleuve.
Dans un communiqué sobre mais ferme, la gendarmerie de Ouégoa a mis les points sur les i.
La Fête du Diahot sous haute vigilance
Sous le soleil du Nord, la Fête du Diahot célèbre chaque année la culture, la nature et la fierté des habitants de Ouégoa. Mais derrière les danses et les stands, les autorités veillent.
La brigade de gendarmerie de la commune a diffusé sur Facebook un rappel à l’ordre concernant l’usage des casiers de pêche dans le fleuve et sur le littoral.
Quelques jours plus tôt, lors d’une patrouille, les forces de l’ordre avaient retiré trois casiers non conformes. Le message est clair : la fête n’excuse pas les abus.
Le Diahot, plus long fleuve de Nouvelle-Calédonie, n’est pas seulement un symbole identitaire. C’est aussi une richesse écologique fragile, où la pêche doit rester réglementée pour éviter la destruction des ressources naturelles.
Notre objectif n’est pas de sanctionner, mais de préserver, rappellent les gendarmes.
Un mot d’ordre simple mais ferme, qui sonne comme une mise au point face aux comportements à risque.
Des règles simples, mais souvent oubliées
Le communiqué rappelle les bases : tout casier de pêche doit être identifié au nom de son propriétaire, et leur nombre est limité à deux pour les plaisanciers.
Les professionnels, eux, peuvent en utiliser jusqu’à vingt, à condition de détenir une autorisation spécifique.
Mais certains tentent encore de contourner la loi. Des casiers anonymes, posés dans des zones interdites embouchures, mangroves, réserves naturelles continuent d’être découverts.
Ces pratiques mettent en danger non seulement la faune aquatique, mais aussi les riverains.
Car sur le Diahot, les casiers ne doivent en aucun cas gêner la navigation ni obstruer les passages empruntés par les habitants.
Les gendarmes insistent aussi sur un point essentiel : le relevage régulier des casiers.
Trop souvent, des dispositifs oubliés piègent inutilement des poissons ou des espèces protégées. Le relâcher de ces animaux est obligatoire, et toute infraction peut mener à une verbalisation ou à la saisie du matériel.
Cette rigueur, certains la jugent tatillonne ; d’autres, au contraire, y voient un sursaut salutaire face à l’érosion inquiétante des ressources naturelles.
Car défendre le Diahot, c’est défendre un patrimoine commun.
La loi, garante d’une pêche durable et d’un respect partagé
Au-delà du simple rappel, la gendarmerie envoie un message politique clair : l’État ne renonce pas à faire respecter la règle, même dans les coins les plus reculés du territoire.
Une présence discrète mais constante, symbole d’une République qui protège autant qu’elle encadre.
Dans une société où la tentation de « faire comme on veut » progresse, Ouégoa rappelle qu’il n’y a pas de liberté sans discipline.
Le Diahot appartient à tous, mais pas à n’importe quel prix.
Si chacun se croit libre de pêcher où il veut, quand il veut, ce sont les générations futures qui paieront la note.
La Province Nord, en lien avec les forces de l’ordre, encourage donc les pêcheurs à consulter le Guide de la pêche professionnelle et de plaisance, un document accessible à tous et garant d’une pratique responsable.
Dans un pays où la nature est reine, protéger le fleuve, c’est protéger la Calédonie elle-même.
Et face à ceux qui confondent liberté et laxisme, la gendarmerie a choisi son camp : celui de l’ordre, du respect et du bon sens.
Lien vers le « Guide de la pêche professionnelle et de plaisance en Province Nord » :
https://www.province-nord.nc/sites/default/files/parution/guide-peche-province-nord.pdf















