En Nouvelle-Calédonie, l’État n’oublie pas ses territoires les plus isolés. À Thio, berceau historique du nickel, la République investit pour que l’égalité ne soit pas qu’un mot.
Le retour de l’État dans le berceau du nickel
Le 24 octobre dernier, le haut-commissaire de la République, Jacques Billant, s’est rendu à Thio, commune symbole de l’histoire minière calédonienne. Seule commune de la province Sud située sur la côte Est, elle concentre les défis de l’intérieur : accès à l’eau, réseau routier fragile et montée des incivilités.
Face à ces difficultés, l’État répond présent. Avec le Fonds exceptionnel d’investissement (FEI), le gouvernement central a acté un soutien de 40,3 millions de francs CFP pour renforcer l’alimentation en eau des rives droite et gauche.
Un geste fort, qui rappelle que la République n’abandonne pas les communes rurales.
Dans un territoire parfois fracturé, la visite du haut-commissaire sonne comme une affirmation de l’autorité de l’État et de sa volonté de reconstruire les services essentiels.
Des routes, des ponts et un avenir qui se reconstruit
L’autre urgence, c’est la desserte routière. Isolée, Thio souffre depuis des années de routes dégradées qui freinent son développement économique. Grâce à un financement FEI 2023 de 116 millions de francs CFP, la construction du pont de Kouergoa avance.
Ce chantier, au-delà de l’infrastructure, est un symbole de reconquête républicaine : permettre la circulation, c’est aussi rétablir la continuité territoriale.
À cela s’ajoute une subvention de 56,6 millions de francs CFP dans le cadre du contrat de développement 2024-2027, pour l’aménagement de la traversée de la tribu d’Ouroué.
Loin des discours victimaires, cette politique d’investissement traduit une logique claire : agir pour rétablir la cohésion et la dignité des territoires.
La jeunesse au cœur du renouveau local
Mais Thio, ce n’est pas seulement des chantiers ; c’est aussi une jeunesse à réancrer. Pour le fonctionnement communal, une convention avec l’État a permis d’allouer 2,7 millions de francs CFP cette année.
Cet appui a financé des ateliers manuels, des activités périscolaires et sportives, ainsi que des échanges intergénérationnels et intercommunaux.
Autrement dit, une politique de terrain, qui mise sur la responsabilité et l’éducation plutôt que sur l’assistanat.
L’État ne distribue pas, il accompagne. Cette distinction est essentielle. À Thio, on veut former, transmettre et recréer du lien social par l’action.
C’est une vision républicaine assumée, où la solidarité s’allie à l’exigence, et où chaque franc investi doit produire du sens et du résultat.
Le message du haut-commissaire est clair : la République n’abandonnera pas ses marges. Thio n’est pas un territoire oublié, mais une commune stratégique, à la croisée des enjeux miniers, sociaux et environnementaux.
Là où certains réclament toujours plus sans engagement, l’État choisit le concret, la responsabilité et la durée.
Ces investissements successifs, dans l’eau, les routes et la jeunesse, témoignent d’un retour du bon sens public : servir d’abord ceux qui travaillent, réparent et croient encore à la promesse républicaine.














